Tchad : de Doha à N’Djamena, pourquoi le dialogue est toujours bloqué
Le dialogue national inclusif, qui devait s’ouvrir à N’Djamena le 10 mai, a été repoussé sine die. Plusieurs désaccords subsistent en effet entre les groupes politico-militaires et le gouvernement tchadien…
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Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Zene Chérif. © John Lamparski/NurPhoto/AFP
Les discussions se poursuivent à Doha dans le cadre du pré-dialogue entre les groupes politico-militaires et le gouvernement, dont la délégation est menée par le ministre des Affaires étrangères, Mahamat Zene Chérif. Selon nos informations, les débats – qui ont été mis en sommeil durant les fêtes de la fin du Ramadan – ont toujours officiellement pour base le projet d’accord déposé par les opposants le 27 mars dernier.
Ce document détaille les exigences des responsables politico-militaires. À ce jour, deux points concentrent encore les réticences du gouvernement tchadien : la refonte de la charte de transition et celle de l’armée tchadienne. L’estimant « clanique », les opposants veulent obtenir pour cette dernière des garanties de représentativité régionale et ce, avant de signer un quelconque accord de paix à Doha, auquel travaille d’arrache-pied l’envoyé spécial du ministère qatari des Affaires étrangères, Mutlaq bin Majeb al-Qahtani. Le gouvernement ne souhaite pas s’engager définitivement sur ces questions.
Sous l’œil discret de Mahamat Idriss Déby Itno
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