Universités : la galère des étudiants marocains et tunisiens revenus d’Ukraine
Rapatriés in extremis, les étudiants maghrébins ne savent pas ce que l’avenir leur réserve. Transfert dans un pays étranger ou intégration aux universités locales, d’où viendra la délivrance ?
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Des parents d’étudiants revenus d’Ukraine manifestent à Rabat, le 5 mai 2022. © DR
« Majesté, vous êtes notre dernier recours ! » Les parents d’étudiants marocains revenus d’Ukraine en appellent désormais au roi Mohammed VI. Après un premier sit-in, fin avril, devant le ministère de l’Enseignement supérieur à Rabat, ils ont à nouveau manifesté le 5 mai.
À quelques semaines de la fin de l’année universitaire, ce dossier ne serait pas suffisamment suivi. La confusion et les difficultés sont identiques en Tunisie, où plus de 900 étudiants rescapés, essentiellement des régions de Kharkiv et Marioupol, désespèrent de se faire enfin comprendre par les autorités.
Après avoir fui la guerre, des milliers d’étudiants font maintenant face à l’incertitude : pourront-ils reprendre leurs études ? Au Maroc, ils seraient entre 10 000 et 11 000, selon l’Association marocaine des lauréats des universités et instituts ex-soviétiques. Sur les quelque 8 000 qui ont pu rejoindre leur pays d’origine, plus de 7 200 se sont inscrits sur la plateforme de recensement lancée début mars par le ministère.
Au total, 72 % des recensés poursuivent des études en médecine générale, en médecine dentaire ou en pharmacie. Les autres sont majoritairement inscrits en ingénierie ou en économie et gestion. Plusieurs d’entre eux, comme ceux inscrits à Odessa, ont pu reprendre leurs cours à distance, comme annoncé en mars par le ministère de l’Éducation ukrainienne. D’autres, inscrits à Kharkiv par exemple, où les dégâts sont particulièrement importants, n’ont jamais pu reprendre leur formation.
Certains étudiants refuseraient de retourner en Ukraine
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