Angola : les mille et un amis de Luanda

À deux mois des prochaines élections générales, qui viennent d’être fixées au 24 août prochain, le pays n’a peut-être jamais autant compté de partenaires commerciaux.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, lors de leur rencontre à Luanda, en Angola, le 18 octobre 2021. © Murat KULA /AFP

Publié le 5 juin 2022 Lecture : 4 minutes.

Joao Lourenco, Isabel Dos Santos et Jose Eduardo Dos Santos. © Montage JA : W. Kumm/ZUMA/REA; Massimo Sestini/ZUMA/REA; ELMOND JIYANE/AFP.
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[Série] L’Angola de João Lourenço

Il ne reste plus qu’un an à João Lourenço, successeur de José Eduardo dos Santos, avant les prochaines élections générales. Décryptage des forces et faiblesses d’un chef de l’État ambitieux mais confronté à une tâche herculéenne.

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Farouchement protectrices de leur souveraineté, les autorités angolaises ont, au fil des décennies, évité d’être trop dépendantes d’un seul pays ou d’une seule idéologie. Leur politique étrangère est dictée par le non-alignement, une position qui a permis à la république socialiste d’entretenir des relations commerciales avec des compagnies pétrolières occidentales, sur lesquelles elle comptait pour produire la principale source de revenus du pays.

À ce propos, on répète souvent cette anecdote assez surréaliste. Durant les premières années de la guerre civile, le MPLA, mouvement au pouvoir depuis 1975, soutenu par l’URSS et se finançant grâce à l’exploitation de champs pétroliers effectuée par des majors américaines et européennes, était opposé à l’Unita, mouvement un temps soutenu par les mêmes puissances dont ces majors étaient issues. C’est ainsi qu’à Luanda, vous trouverez une ambassade de Palestine et une ambassade d’Israël, laquelle se trouve dans le même bâtiment que les représentations du Maroc et de l’Algérie.

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