Algérie: le frère de l’ex-président Bouteflika condamné à huit ans de prison

Saïd Bouteflika, frère cadet du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika, déjà en détention pour d’autres affaires, a été condamné lundi à huit ans de prison ferme pour des faits de corruption, selon les médias.

Saïd Bouteflika, frère de l’ex-chef de l’État algérien et ancien conseiller à la présidence. © FAROUK BATICHE/AFP

Publié le 7 juin 2022 Lecture : 2 minutes.

Saïd Bouteflika, le frère cadet de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika a été condamné ce lundi 6 juin à huit ans de prison ferme. Son co-accusé, l’ancien patron des patrons Ali Haddad, également condamné dans plusieurs affaires, a écopé de quatre ans de prison ferme. Les deux hommes doivent aussi verser des amendes au Trésor public. Le parquet avait requis dix ans ferme contre Saïd Bouteflika, 64 ans, et Ali Haddad, 57 ans, qui ont comparu devant le tribunal de Sidi M’hamed à Alger pour « trafic d’influence », « abus de fonction », « blanchiment d’argent » et « non déclaration de biens ».

Précédentes condamnations

Fin mai, Saïd Bouteflika avait été acquitté après avoir été condamné en octobre à deux ans de prison ferme pour « entrave à la justice ». Ali Haddad a, lui, été condamné dans d’autres affaires de corruption avec une sanction de quatre ans de prison en janvier 2021.

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En novembre 2020, Ali Haddad avait été condamné en appel à douze ans de prison ferme et, dans un autre procès en appel fin mars 2020, à quatre ans de prison ferme. Ex-dirigeant de la principale organisation patronale algérienne, le Forum des chefs d’entreprises (FCE), de 2014 à mars 2019, Ali Haddad avait été arrêté à un poste-frontière entre l’Algérie et la Tunisie en possession de deux passeports et condamné en juin 2019 à six mois de prison pour détention illégale de deux documents de voyage. Les deux hommes sont aussi poursuivis dans d’autres affaires. En Algérie, les peines de prison ne sont pas cumulables. C’est la peine la plus lourde qui est imposée.

Enquêtes sur l’entourage de l’ex-président

Après la chute d’Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril 2019, sous la pression du mouvement de protestation du Hirak et de l’armée, la justice a lancé une série d’enquêtes sur des affaires impliquant des membres de son entourage. Par ailleurs, le parquet a requis lundi une peine de dix ans de prison à l’encontre de l’ex-PDG d’Ennahar, le premier groupe de médias privé algérien, Anis Rahmani, poursuivi dans une affaire de corruption, selon le site Ennaharonline.

La même peine a été requise contre l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, poursuivi dans cette même affaire pour blanchiment d’argent. De son vrai nom Mohamed Mokadem, Anis Rahmani, proche de Saïd Bouteflika, a déjà été condamné en appel en mars 2021 à trois ans de prison ferme. Il était accusé d’avoir illégalement enregistré et diffusé, en octobre 2018, une communication téléphonique qu’il avait eue avec un colonel du renseignement.

(avec AFP)

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