Mali : la France annonce la capture d’un important cadre de l’État islamique au Grand Sahara

Dans la nuit du 11 au 12 juin, les soldats de l’opération Barkhane ont arrêté Oumeya Ould Albakaye, haut responsable de l’EIGS, très actif dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Des soldats français patrouillent dans les rues du village de Guintou, près de Gao, le 4 décembre 2021. French soldiers patrol the streets of the village of Guintou near Gao on December 4, 2021. – France’s anti-jihadist military force in the Sahel region, which today involves over 5,000 troops, will end in the first quarter of 2022 © Thomas COEX/AFP

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Publié le 15 juin 2022 Lecture : 2 minutes.

« C’est une capture importante : on estime qu’il s’agit du numéro deux ou trois de l’État islamique au Grand Sahara », se félicite le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major des armées françaises.

Ce mercredi 15 juin, Paris a annoncé avoir capturé Oumeya Ould Albakaye dans la nuit du 11 au 12 juin. Ce haut responsable de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), qui serait de nationalité malienne est en effet un important responsable de la nébuleuse jihadiste sahélienne.

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Connu pour avoir succédé à Abdel Hakim al-Sahraoui, ancien numéro deux de l’EIGS décédé au printemps 2021 suite à une maladie, Albakaye dirige depuis plusieurs mois les rangs de l’EIGS dans le Gourma malien et dans l’Oudalan, province du nord du Burkina Faso.

Chef de l’EIGS dans le Gourma

Arrêté à proximité de la frontière nigérienne, dans la zone dite « des trois frontières » entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, Oumeya Ould Albakaye serait connu pour avoir dirigé « un réseau de mise en œuvre d’engins explosifs improvisés. Il visait directement les axes de circulation empruntés par la force Barkhane pour conduire sa réarticulation hors du Mali », selon l’état-major des armées françaises.

Selon Paris, il est également à l’origine de plusieurs attaques, notamment à Gao, ayant visé des bases occupées par des militaires français de l’opération Barkhane, mais aussi par les Forces armées maliennes (Fama) ainsi que par les casques bleus de la Minusma.

Toujours entre les mains de la force Barkhane qui l’interroge, Albakaye doit être remis aux autorités maliennes, « comme tous les jihadistes arrêtés sur le sol malien », précise le colonel Ianni.

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Nouveau succès

Alors qu’elle poursuit son désengagement avant de quitter définitivement le Mali d’ici le mois d’août, l’armée française salue « un nouveau succès » de la force Barkhane, qui « permettra de poursuivre la réorganisation en bon ordre et en sécurité », assure le colonel Ianni.

Désigné comme « l’ennemi prioritaire » à la suite du sommet de Pau en janvier 2020, l’EIGS a en effet subi de lourdes pertes parmi ses sphères dirigeantes. « Ce succès déstabilise à nouveau le haut commandement de l’EIGS dans la zone des trois frontières, qui avait été significativement affaibli par Barkhane en fin d’année 2021 et au début de l’année 2022 », peut-on lire dans le communiqué.

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La perte la plus significative infligée au groupe terroriste fut la neutralisation, en août 2021, d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui, numéro un de la nébuleuse sahélienne que cet ancien membre du Front Polisario et d’Al-Quaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) avait créée en 2015.

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