Algérie : Ali Benflis, le retour de flamme
L’ex-chef du gouvernement algérien, Ali Benflis, sera-t-il candidat à la présidentielle ? Sa réapparition publique en donne furieusement l’impression…
![Dans la ligne de mire d’Ali Benflis : le scrutin d’avril 2014. © Samir Sid](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/10/09/007102013155201000000JA2752p025.jpg)
Dans la ligne de mire d’Ali Benflis : le scrutin d’avril 2014. © Samir Sid
Il sort d’un très long silence. Plus de neuf ans après sa cuisante défaite à l’élection présidentielle d’avril 2004 (Abdelaziz Bouteflika l’avait emporté dès le premier tour), Ali Benflis, qui fut chef du gouvernement entre août 2000 et mai 2003, a fait sa réapparition ce 28 septembre à l’occasion d’une conférence publique organisée à l’hôtel Hilton d’Alger. Invité d’un colloque à la mémoire d’Amar Bentoumi, premier ministre de la Justice de l’Algérie indépendante, il s’est refusé à commenter l’actualité pourtant brûlante dominée par la convalescence du président Bouteflika, le remaniement ministériel, les restructurations au sein de l’institution militaire ou la présidentielle d’avril 2014. Mais il a annoncé aux journalistes qu’il ferait "une importante déclaration dans les prochains jours".
Ali Benflis : "probablement" candidat le 1er novembre
En retrait total de la scène politique, Benflis, 69 ans, prépare discrètement son retour, dont cette réapparition n’est manifestement que le prélude. Dans le bureau d’avocats qui lui sert de QG, à la cité Chaabani, sur les hauteurs d’Alger, l’ex-patron du Front de libération nationale (FLN) reçoit du monde. Personnalités de la société civile, ambassadeurs, responsables politiques, tous veulent sonder ses intentions. Si Benflis offre volontiers un café à ses hôtes, il évite de s’exprimer publiquement. A-t-il renoncé à ses ambitions présidentielles ? Aucunement. Sera-t-il candidat contre Bouteflika si ce dernier venait à briguer un quatrième mandat ? "La Constitution autorise le chef de l’État à se représenter, et son éventuelle candidature ne gêne guère Benflis, avance un proche de ce dernier. Il n’est pas là pour régler des comptes ou faire la chasse aux sorcières, mais pour proposer un projet de société alternatif."
Ali Benflis, officiellement candidat le 1er novembre, date symbolique qui correspond au début de la guerre d’indépendance ? Son entourage juge cette hypothèse "probable".
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