Algérie : Sonatrach signe un méga-contrat avec Eni, Total et Occidental

La major pétro-gazière algérienne avait déjà annoncé être prête à fournir plus de gaz à l’Europe, dans un contexte de guerre en Ukraine qui fragilise l’Italie, dépendante du gaz russe.

Une photo prise le 16 janvier 2018 à l’usine à gaz d’In Amenas, à 1 300 kilomètres, au sud-est d’Alger. © RYAD KRAMDI / AFP

Publié le 20 juillet 2022 Lecture : 2 minutes.

Les relations entre l’Algérie et l’Italie s’intensifient. Et s’élargissent même à de nouveaux acteurs occidentaux désireux de tirer parti des ressources issues du sous-sol algérien. Ainsi le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach vient de signer un contrat de partage de production avec les majors italienne Eni, américaine Occidental et française TotalEnergies, pour une valeur de quatre milliards de dollars, ont-ils annoncé le 19 juillet. Ce contrat, d’une durée de 25 ans, porte sur l‘exploitation des gisements gaziers et pétroliers du bassin de Berkine, au sud-est de l’Algérie.

En annonçant « cet important accord d’un montant de quatre milliards de dollars », le président algérien Abdelmadjid Tebboune a souligné la veille, lors d’un sommet avec le Premier ministre italien Mario Draghi, qu’il « permettra de fournir l’Italie en quantités importantes de gaz ». L’accord vise en effet à récupérer « plus d’un milliard de barils équivalents pétrole d’hydrocarbures, ce qui augmentera le taux moyen de récupération ultime [indicateur qui donne une estimation du pourcentage de récupération final de pétrole extrait d’un puits, ndlr] à 55% », a indiqué Sonatrach dans un communiqué.

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L’objectif est de « développer des ressources supplémentaires d’hydrocarbures liquides tout en réduisant l’intensité carbone des champs grâce à un programme ciblé de baisse des émissions », a noté TotalEnergies, dans une communication séparée.

13,9 milliards de m³ déjà fournis

L’accord a été signé selon les termes d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures en Algérie, promulguée en novembre 2019, et introduisant la possibilité d’un partage de production avec des groupes étrangers. Cette législation controversée avait suscité une virulente opposition dans le pays. Ses détracteurs avaient manifesté dans la rue, estimant qu’elle brade la richesse nationale aux multinationales.

Occidental Petroleum est partie prenante de ce contrat après avoir absorbé la compagnie pétrolière américaine Anadarko. Le groupe TotalEnergies avait signé un accord avec Occidental pour le rachat des actifs d’Anadarko en Algérie, au Ghana, au Mozambique et en Afrique du Sud. Mais, les autorités algériennes se sont opposées au rachat par Total des actifs dans le pays, faisant valoir leur droit de préemption.

Lors du dernier sommet algéro-italien, l’Algérie a aussi annoncé une augmentation de ses livraisons de gaz à l’Italie, dont elle est devenue le premier fournisseur devant la Russie, après l’invasion de l’Ukraine.

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Dans les prochains jours, quelque quatre milliards de m³ supplémentaires seront exportés vers l’Italie, selon une source gouvernementale algérienne. Un accord pour un accroissement des volumes livrés à l’Italie avait été annoncé par le Premier ministre italien lors d’une première visite à Alger en avril, mais aucun chiffre n’avait été communiqué. Depuis début 2022, l’Algérie a fourni à l’Italie 13,9 milliards de m3, dépassant de 113% les volumes prévus initialement.

Avec AFP

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