Maroc – Fouzi Lekjaâ : « Il n’y a jamais eu de conflits entre les fédérations marocaine et algérienne »

Le 23 juillet, à Rabat, après un parcours sans fautes, les Lionnes de l’Atlas se sont inclinées en finale de la CAN face à l’Afrique du Sud. Quelques heures avant la rencontre, le président de la Fédération royale marocaine de football avait répondu à nos questions.

Fouzi Lekjaâ, le président sortant de la FRMF et seul candidat à sa succession, a été réélu à l’unanimité pour un mandat de quatre ans. © FRFM

Soufiane Khabbachi. © Vincent Fournier pour JA

Publié le 26 juillet 2022 Lecture : 6 minutes.

Lorsqu’il nous reçoit dans son bureau du ministère des Finances, à Rabat, Fouzi Lekjaâ, ministre du Budget et président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), peine à dissimuler sa satisfaction. Ce 23 juillet, l’équipe nationale féminine s’apprête à affronter à domicile l’Afrique du Sud en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).

La performance des joueuses, conjuguée à l’intérêt inédit du public marocain pour son équipe féminine, fait de cette quatorzième édition de la CAN un tournant dans l’histoire du football féminin national.

En demi-finale, 45 000 supporters ont ainsi fait le déplacement au stade Moulay-Abdallah pour assister au choc entre leur équipe et celle du Nigeria, triple tenante du titre et vainqueur de la CAN féminine à onze reprises sur… quatorze éditions. Menées par Reynald Pedros, les Lionnes de l’Atlas se sont imposées aux tirs au but face aux Nigérianes, avant de s’incliner 1 à 2 en finale devant les Sud-Africaines.

En marge de l’événement s’est déroulée, le 21 juillet, la cérémonie des awards de la Confédération africaine de football (CAF). Si le Sénégal a raflé la plupart des titres majeurs, celui du meilleur club africain de l’année a été décerné au Wydad de Casablanca, entraîné par Walid Regragui, qui a remporté la dernière Ligue des champions africaine. C’est donc fort de ce bilan que Fouzi Lekjaâ, président sortant de la FRMF et seul candidat à sa succession, a été réélu à l’unanimité pour un mandat de quatre ans.

Alors que la loi marocaine limite à deux le nombre de mandats consécutifs que le président de la fédération peut effectuer, les textes prévoient qu’il est néanmoins autorisé à se présenter une troisième fois s’il participe aux comités exécutifs de la Fifa et de la CAF.

Jeune Afrique : Vous venez d’être élu pour un troisième mandat à la tête de la FRMF. Fouzi Lekjaâ est-il irremplaçable ?

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Fouzi Lekjaâ : À part le roi, personne n’est irremplaçable. Je suis un chargé de mission parmi d’autres. Il faut d’ailleurs faire preuve de nuance lorsque l’on évoque ces trois mandats. Le premier, de 2013 à 2017, pourrait être considéré comme « blanc ». Nous avons passé plus d’un an dans un processus de normalisation avec la Fifa.

À l’époque, nous étions en litige avec la CAF [le Maroc avait refusé en 2015 d’organiser la CAN sur son sol en raison des risques liés au virus Ebola, NDLR], qui nous avait suspendus pour deux participations aux Coupes d’Afrique, et nous étions sous le coup d’une amende de près de 10 millions d’euros. Nous aurions dû ensuite prendre part à la CAN 2022. Heureusement, nous sommes arrivés à changer tout cela.

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C’est à partir de notre retour au sein du comité exécutif de la CAF, en mars 2016, à Addis-Abeba, qu’il est possible de dresser le véritable bilan de notre action.

Par la suite, nous avons opté pour une approche horizontale, qui visait une action sur tous les plans : développement des infrastructures, formation des jeunes et des cadres, performance des équipes nationales…

Dans le futsal ou le football féminin, nous avons atteint une situation optimale

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