Centrafrique : l’Assemblée a-t-elle financé la campagne pour un nouveau mandat de Touadéra ?

L’institution, et en particulier son vice-président Évariste Ngamana, aurait frauduleusement contribué à la mobilisation des populations en faveur de la réforme constitutionnelle voulue par le chef de l’État. Révélations.

Le président de l’Assemblée nationale centrafricaine Simplice Mathieu Sarandji (au c.) et le premier vice-président de l’institution Évariste Ngamana (à dr.) sur les marches de l’Assemblée, à Bangui, le 15 octobre 2021. © AFP.

Publié le 10 août 2022 Lecture : 4 minutes.

C’est une circulaire datée du 29 juillet qui a, une nouvelle fois, mis le feu aux poudres de l’Assemblée. Signée de la main du président de la chambre, Simplice Mathieu Sarandji (SMS), celle-ci indique qu’il a été donné à l’ancien Premier ministre, par ailleurs chef de l’administration et ordonnateur des dépenses parlementaires, « de constater que des ordres [étaient] délivrés à [son] insu à certains députés de la Nation malgré [sa] présence à Bangui ».

SMS rappelle dans le même document d’une page qu’il peut être suppléé par les vice-présidents « en cas d’empêchement temporaire », ce qui n’était en l’occurrence pas le cas selon lui. Il insiste donc en précisant qu’« il est strictement interdit [de délivrer] des ordres de mission en [sa] présence et sans [son] autorisation » et charge les autorités de gendarmerie, de police et de l’aéroport de Bangui de faire respecter la « stricte application » de ces directives.

Missions fantômes

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