Algérie : quelle suite pour l’opérateur mobile Djezzy après sa nationalisation ?
À l’issue d’une année de négociation avec Veon, Alger a repris au début d’août le contrôle quasi total de l’entreprise de télécoms. Retour sur une saga débutée en 2001 et qui a marqué l’économie algérienne.
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Devant les bureaux de la compagnie de téléphonie mobile Djezzy, à Alger, le 2 avril 2012. © REUTERS/Louafi Larbi.
Lentement mais sûrement, l’État algérien parachève le processus de reprise en main et de contrôle de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy. Après une année de négociations, c’est au début de ce mois d’août que Veon, entreprise de télécommunication basée aux Pays-Bas, a annoncé la finalisation de la vente au Fonds national d’investissement (FNI) des 45,57 %, qu’elle détenait encore dans Omnium Télécom Algérie (OTA), maison mère de Djezzy, pour la coquette somme de 682 millions de dollars. Moins d’une semaine après, Mahieddine Allouche, jusque-là directeur de l’analyse et de la planification financière, a été nommé directeur général par intérim de l’entreprise à la place du Français Matthieu Galvani.
L’opération n’est pas une surprise au regard de l’accord signé en 2015 entre Veon et les autorités algériennes, qui prévoyait cette option. Le prix d’achat a été déterminé sur la base de trois évaluations, la dernière ayant été fournie par la banque d’affaires américaine Houlihan Lokey.
Les deux principaux opérateurs télécoms algériens sous contrôle
Au total, Alger aura déboursé plus de 3 milliards de dollars pour mettre la main sur 96,57 % du capital de Djezzy, le reste appartenant au groupe algérien privé Cevital. L’État récupère un opérateur mobile qui totalise 14,5 millions de clients, dispose dans ses caisses de 180 millions de dollars, autofinance ses investissements (130 millions de dollars par an) et n’affiche aucune dette.
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