La Guinée équatoriale avance la présidentielle au 20 novembre

La Guinée équatoriale a avancé son élection présidentielle de cinq mois. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo laissera-t-il son fils, considéré comme son dauphin mais contesté par des caciques du pouvoir, lui succéder ?

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à Addis-Abeba, le 10 février 2020. © MICHAEL TEWELDE/AFP

Publié le 21 septembre 2022 Lecture : 2 minutes.

« Les élections présidentielle, de la Chambre des députés, du Sénat et les municipales sont convoquées le 20 novembre 2022 », selon un décret du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo lu mardi 20 septembre lors du journal du soir de la télévision d’État.

Le principal enjeu du scrutin réside dans la désignation du candidat du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), qui occupe 99 des 100 sièges de la chambre basse sortante et la totalité des 70 sièges du Sénat : le chef de l’État, 80 ans, se présentera-t-il pour un nouveau mandat ou laissera-t-il son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorin, lui succéder ?

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Ce dernier, tout-puissant et redouté vice-président chargé de la Défense, est depuis longtemps considéré comme le dauphin de son père et est omniprésent sur la scène politique depuis deux ans. Mais le congrès du PDGE qui devait l’introniser candidat en novembre 2021 ne l’a finalement pas fait, à la surprise générale.

Deux camps

À deux mois du scrutin, les Équato-Guinéens – mais aussi les observateurs et diplomates – s’interrogent aujourd’hui sur qui l’emportera entre Teodorin et les caciques du régime, qui voient d’un mauvais œil le fils à la tête de ce pays riche de ses hydrocarbures et poussent le père à rempiler. L’issue des législatives ne fait, elle, guère de doute, comme à chaque scrutin : le PDGE ne devrait laisser que quelques miettes à des mouvements d’opposition.

Il y a dix mois, le congrès du parti a donné lieu à d’inédites querelles entre les partisans de Teodorin, condamné en 2021 à trois ans de prison avec sursis en France dans le cadre des affaires dites des « biens mal acquis », et son père, président depuis 1979, lorsqu’il a renversé son oncle, Francisco Macías Nguema.

L’anticipation de la présidentielle a officiellement été justifiée par la nécessité de regrouper des scrutins coûteux en pleine crise économique, due notamment à « la guerre en Ukraine » et à la « pandémie de Covid ». Mais les observateurs y voient plutôt la volonté d’un des deux camps de pousser ce qu’il croit être son avantage.

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Lundi, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui détient le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d’État encore vivants, hors monarchies, a aboli la peine de mort. Son pouvoir n’en reste pas moins régulièrement accusé par les ONG internationales et les capitales occidentales de bafouer les droits humains.

Avec AFP

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