Est de la RDC : à New York, Félix Tshisekedi tente de sortir de l’impasse
Déterminé à obtenir une condamnation diplomatique du Rwanda, qu’il a de nouveau accusé de soutenir le M23 à la tribune de l’ONU, Félix Tshisekedi peine pour l’instant à obtenir gain de cause.
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Félix Tshisekedi lors de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, au siège de l’ONU, à New York, le 20 septembre 2022. © Eduardo Munoz / Reuters
António Guterres en a-t-il trop dit ou pas assez ? Interrogé le 18 septembre sur les moyens dont dispose la rébellion du M23, le secrétaire général de l’ONU l’a comparée à une « armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que ceux de la Monusco ». Il a en revanche refusé de prendre position sur la question d’un soutien du Rwanda à ce groupe armé, se contentant de dire que « [les rebelles du M23] n’étaient pas nés dans la forêt [et qu’ils venaient] de quelque part ». Kinshasa en a-t-il été déçu ? « On ne peut pas dire que cela soit une surprise, répond un diplomate congolais. L’ONU tient ce discours depuis plusieurs mois. » « Il s’agit d’un aveu d’impuissance des Nations unies », renchérit un ministre de Félix Tshisekedi.
À la tribune de l’ONU, où il s’exprimait le 20 septembre, le chef de l’État a néanmoins réitéré ses accusations contre Kigali. « L’implication du Rwanda et sa responsabilité dans la tragédie que vivent mon pays et mes compatriotes des zones occupées par l’armée rwandaise et ses alliés du M23 ne sont plus discutables », a-t-il affirmé. Félix Tshisekedi a également appelé les « Nations unies, l’Union africaine, les communautés régionales africaines et les partenaires de la RDC à ne plus se fier aux dénégations éhontées des autorités rwandaises ».
Paul Kagame lui a indirectement répondu lors de son discours, le 21 septembre, à la même tribune. « Il est urgent de trouver la volonté politique de s’attaquer enfin aux causes profondes de l’instabilité dans l’est de la RDC. Le jeu des reproches ne résout pas les problèmes », a déclaré le président rwandais, qui nie, depuis le début de la crise, apporter un quelconque soutien aux rebelles et accuse en retour l’armée congolaise de collaborer avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
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