Inflation : les banques centrales africaines relèvent les taux directeurs, un remède suffisant ?
À l’instar de nombreuses économies dans le monde, plusieurs institutions financières publiques haussent leurs taux directeurs sur le continent. Les analystes craignent que cela ne suffise pas à freiner l’inflation.
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Siège de la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale), à Yaoundé, Cameroun. Son gouverneur est le Tchadien Abbas Mahamat Tolli depuis février 2017. © Jean-Pierre Kepseu /Panapress/MaxPPP
Le 27 septembre, la Banque centrale du Maroc (BAM) a décidé de relever son taux directeur de 50 points de base, à 2 %. Dans le royaume, l’indice des prix à la consommation a progressé de 8 % en août sur un an, «tiré essentiellement par le renchérissement des produits alimentaires et des carburants», selon la BAM. Sur l’ensemble de l’année 2022, l’institution monétaire table sur une inflation de 6,3 % (contre 1,4 % en 2021). Elle reviendrait à 2,4 % en 2023.
À lire sur The Africa Report – Africa : Are interest rate hikes enough to limit economic shocks ?
La veille, la Banque centrale du Nigeria (CBN) en avait fait autant, relevant ses taux à 15,5 %. Deux pays pourraient suivre, rejoignant un mouvement global de resserrement de la politique monétaire afin de contrer la spirale inflationniste, et dynamiser les flux de transactions. L’Égypte pourrait relever son taux de politique monétaire (TPM) de 50 à 100 points de base par rapport au taux actuel de 11,75 %. L’Afrique du Sud passerait elle à 6,25 %, contre 5,5 % actuellement.
Rebond de l’activité économique
À l’échelle régionale, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) continue de resserrer sa politique monétaire. Le 26 septembre, l’institution a relevé deux de ses principaux instruments de 50 points de base. D’un côté, le taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), son taux directeur, passe de 4 à 4,50 %. De l’autre, le taux de facilité de prêt marginal évolue de 5,75 à 6,25 %.
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