Tchad : Mahamat Idriss Déby Itno obtient une périlleuse carte blanche
Prolongation de la transition de deux années et possibilité pour son président et son Premier ministre de se présenter à la magistrature suprême… Le Dialogue national inclusif et souverain en cours à N’Djamena a adopté des mesures qui suscitent plus de questions que de réponses.
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Le président Mahamat Idriss Déby Itno au palais de la République, à N’Djamena, le 9 août 2022. © Présidence Tchad
Les délégués du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ont adopté à l’unanimité de leur plénière, samedi 1er octobre, plusieurs mesures régissant le futur de la transition tchadienne et l’organisation des élections qui doivent en être le point final. Ils ont ainsi validé la possibilité de prolonger de vingt-quatre mois la période transitoire, censée pour le moment s’achever ce mois-ci.
Surtout, les délégués, dont ne font pas partie plusieurs des principaux représentants de l’opposition et nombre de leaders de la société civile, ont approuvé le fait que les personnalités actuellement à la tête de la transition puissent briguer la magistrature suprême à l’issue de cette période. En d’autres termes, le DNIS a donné l’autorisation à Mahamat Idriss Déby Itno et à son Premier ministre, Albert Pahimi Padacké, de concourir à la future présidentielle.
« Préoccupation » des partenaires internationaux
Ces deux dispositions figureront nécessairement dans le rapport final du dialogue, dont la cérémonie de clôture est prévue dans cinq jours, le 8 octobre. « Le dialogue national est souverain, ces mesures feront par conséquent partie des résolutions finales. Même le président de la transition ne pourra revenir là-dessus », assure un participant. Ni la présidence ni le gouvernement ne se sont pour l’heure prononcés sur ces décisions.
Le président va devoir clarifier sa position quant à son avenir
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