Angola – Mário Caetano João : « L’argent seul ne fait pas le développement »

Croissance, relation avec la Chine, essor de l’agriculture… Le ministre angolais de l’Économie met en avant l’effet des réformes engagées par le président Lourenço. Tout en reconnaissant qu’il faut aller plus vite.

Mário Caetano João est le ministre de l’Économie angolais depuis septembre 2021. © mep.gov.ao

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 10 octobre 2022 Lecture : 9 minutes.

C’est depuis Bali, en Indonésie, que Mário Caetano João, ministre de l’Économie et du Plan de l’Angola, répond aux questions de Jeune Afrique. En ce début d’octobre, il assiste à la troisième édition de la Conférence mondiale sur l’économie créative (World Conference on Creative Economy, WCCE), rendez-vous international créé en 2018 par le pays d’Asie du Sud-Est pour valoriser le potentiel des secteurs fondés sur la créativité et l’innovation, parmi lesquels l’industrie culturelle, les nouvelles technologies et le tourisme.

« L’Indonésie fait partie des pays avec lesquels l’Angola a intérêt à travailler davantage, au regard de son expérience dans l’économie créative et, plus largement, dans les politiques de développement », souligne le ministre angolais. Formé en République tchèque et titulaire d’un doctorat en économie, Mário Caetano João a fait ses armes durant près d’une décennie au sein du ministère des Finances. Après un passage à la Banque mondiale, il rentre au pays, dirigeant un temps la Bourse (Bodiva), avant d’être nommé secrétaire d’État au sein de son actuel ministère. En 2021, il en prend la tête, devenant le quatrième titulaire du portefeuille de l’Économie depuis l’arrivée au pouvoir de João Lourenço en 2017.

Confirmé à son poste en septembre, après la reconduction du chef de l’État pour un second mandat, le ministre assure que l’exécutif a changé de matrice, ayant enclenché la diversification de l’économie et l’essor du secteur privé. Alors que l’Angola est sorti en 2021 de cinq années de récession consécutives, les défis sont considérables pour conjuguer croissance économique, amélioration des conditions de vie de la population, et attractivité vis-à-vis des investisseurs.

Jeune Afrique : Les dernières prévisions de la Banque mondiale tablent sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) angolais de 3,1 % cette année, contre 0,8 % l’an dernier. Qu’est-ce qui a favorisé ce redressement ?

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