Finance climatique : les banques vertes sont-elles la solution ?
Face au défi des financements climatiques, l’Afrique se tourne progressivement vers de nouvelles solutions. À l’occasion de la COP27, la Banque africaine de développement (BAD) doit annoncer le lancement d’une initiative continentale pour les « banques vertes ». Explications.
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Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, prend la parole lors de l’assemblée annuelle de la BAD à Accra, au Ghana, le 23 mai 2022. © NIPAH DENNIS/AFP
Un besoin de financement oscillant entre 1 300 et 1 600 milliards de dollars sur la période 2020-2030. Des ressources qui arrivent au compte-gouttes, très largement en deçà des promesses et des engagements. Et des déficits estimés à plus de 100 milliards de dollars par an, qui augmentent au rythme des chocs externes et d’une conjoncture des plus difficile. Voilà le cocktail explosif auquel l’Afrique est aujourd’hui confrontée. À la veille de la COP27 qui se déroulera à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre, le continent cherche des solutions pour relever les défis liés au changement climatique.
Selon un rapport publié par la BAD, en marge de ses rencontres annuelles en mai dernier à Accra, l’architecture de la finance climatique actuelle, dominée par les seuls bailleurs de fonds – notamment les banques multilatérales et les banques publiques de développements – ne peut répondre efficacement aux besoins africains. Le déficit de financement est même abyssal. Sur les 250 milliards dont il a besoin, le continent n’a ainsi mobilisé que 30 milliards en 2020.
Financement de projets durables et d’intérêt général
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