G20 : Macky Sall veut (enfin) un siège permanent pour l’Afrique

Au rendez-vous indonésien des pays aux économies les plus développées, l’Union africaine plaide, une nouvelle fois, pour une intégration permanente du continent.

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Publié le 17 novembre 2022 Lecture : 2 minutes.

G7, G8, G20, Conseil de sécurité des Nations Unies, Commonwealth, groupe des BRICS ou cercle de Davos… Il semble exister autant de regroupements de pays que de Journées mondiales à thème. Mais l’embarras du choix ne dissuade pas chaque acteur politique de la planète d’obtenir des sièges dans un maximum de ces « clubs services » géo-économico-politiques.

Lorsque tel ou tel pays semble trop lilliputien pour être coopté dans une ligue de géants, ce sont les regroupements de nations qui tentent d’intégrer d’autres communautés plus larges, dans une logique de poupées gigognes. Ainsi le président en exercice de l’Union africaine Macky Sall a-t-il repris son bâton de pèlerin pour obtenir, à Bali, l’intégration permanente, dans le G20, de l’UA dont fait partie son pays, le Sénégal.

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Être invité ne suffit plus

En réalité, au sommet indonésien du Groupe des 20 tenu ces 15 et 16 novembre, le continent était représenté. Macky Sall, Cyril Ramaphosa et Paul Kagame étaient présents. L’Afrique du Sud est membre du G20, tandis que le président rwandais représente actuellement un Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) qui a survécu à sa quasi-disparition médiatique.

Être systématiquement invité ne suffit plus au président en exercice de l’Union africaine. Primo, un siège attribué à une organisation collective n’aurait rien d’incongru, le G20 étant en réalité composé de dix-neuf pays auxquels s’ajoute l’Union européenne. Secundo, le porte-parole sénégalais du continent insiste qu’il s’agirait moins d’une faveur que d’une évidence géopolitique pourvoyeuse de « légitimité et d’autorité ».

L’Afrique héberge plus de 15% des 8 milliards d’individus que compte désormais la planète, une part appelée à croître. Quant à la portion d’africanité dans les thèmes traités, elle semble encore plus prégnante, avec, cette année, les questions d’insécurité alimentaire, de climat, d’énergies ou encore d’endettement. Autant de crises qui touchent l’Afrique mais aussi le monde, par ricochets économique ou migratoire. Une gouvernance mondiale multilatérale n’est donc pas affaire de « mendicité », mais concerne les intérêts de tous…

Dès le mois de septembre dernier, Macky Sall avait préparé le terrain, devant la 77e Assemblée générale de l’ONU où il avait plaidé, déjà, pour qu’un siège soit réservé à l’Afrique au sein du G20. L’ONU où l’Afrique revendique également une représentation permanente au Conseil de sécurité

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