De la négritude à l’africanité

Et si l’on pensait, enfin, à un mouvement plus large que la négritude ? Un mouvement qui sortirait tout autant les Subsahariens de leur condition de Noirs que les Maghrébins des appartenances arabes et orientales dans lesquelles ils se sont enfermés…

Léopold Sédar Senghor (à g.) et Aimé Césaire (à dr.), à Dakar, en 1973. © Collection Léopold Sédar Senghor

Fawzia Zouria

Publié le 20 novembre 2022 Lecture : 3 minutes.

Dans son dernier livre, Entretiens avec Aimé Césaire (HC éditions, Bordeaux, 2022), la journaliste et écrivaine martiniquaise Marijosé Alie offre un éclairage intime sur la vision du monde du célèbre poète. Mais ce n’est pas tout. Elle raconte également l’amitié qui a lié le couple mythique Aimé Césaire Léopold Sédar Senghor.

On voit les deux hommes, cheminant côte à côte dans le Paris d’avant-guerre, discuter de leur condition de dominés et se chercher une identité culturelle commune. Ils avancent le concept de « négritude ». Césaire déclare que seul ce concept est capable de le sortir du statut de colonisé auquel il est réduit au regard du monde, lui, le Martiniquais « à l’identité indéfinissable ».

Senghor écoute et sourit. Il est enraciné, lui, dans le continent comme un baobab. Pas de doute sur son appartenance. Il accepte toutefois de porter avec son ami le concept de « négritude » pour revendiquer le fait d’être noir, pour faire reconnaître le destin d’un « peuple noir », uni et solidaire.

Du cap Bon à Cape Town

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