Au Burkina Faso, la Russie rafle un gisement d’or de plus

La société russe Nordgold s’est vu octroyer une nouvelle exploitation par la junte d’Ibrahim Traoré, en plus des trois qu’elle gère déjà dans le nord du pays.

Le gisement d’or de Taparko était exploité jusqu’au mois d’avril 2022 par Nordgold, qui l’a mis à l’arrêt pour « raisons de sécurité ». © Katrina Manson/REUTERS.

Publié le 8 décembre 2022 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement du Burkina Faso a décidé d’octroyer le permis d’exploitation d’une nouvelle mine d’or à la société russe Nordgold, selon un compte rendu du conseil des ministres publié ce 8 décembre. Prévu pour une durée de quatre ans sur le site de Yimiougou (Centre-Nord) et couvrant une superficie de 31,44 km2, ce permis d’exploitation permettra une production totale estimée à 2,53 tonnes d’or, selon le gouvernement.

La contribution directe de cette production au budget de l’État est estimée à 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d’euros) et 648 millions de francs CFA (environ 1 million d’euros) au profit du fonds minier de développement local.

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Diversification des partenariats

Le groupe russe Nordgold, à travers ses deux filiales, la société des mines de Taparko (Somita) et Bissa Gold, exploite déjà trois gisements dans le nord du Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes depuis 2015, perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (Daech). Au mois d’avril, Nordgold avait annoncé l’arrêt pour « raisons de sécurité » de la mine de Taparko.

Avec environ 70 tonnes par an et 17 mines industrielles, la production d’or est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation du Burkina Faso, devant le coton. « Nous essaierons, autant que possible, de diversifier nos relations de partenariat jusqu’à trouver la bonne formule pour les intérêts du Burkina Faso. Mais il ne sera pas question de nous laisser dominer par un partenaire, quel qu’il soit », avait déclaré, le Premier ministre burkinabè Appolinaire Kyélem de Tambèla, le 19 novembre. Et lors d’une rencontre dix jours plus tard avec l’ambassadeur de France, il lui avait lancé : « Les Burkinabè cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays et si cette bouée de sauvetage doit provenir d’un autre pays autre que la France, pourquoi pas ? »

(avec AFP)

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