En Tunisie, l’UGTT appelle à « sauver » le pays de la crise
La centrale syndicale estime que la faible participation aux élections législatives est un désaveu populaire pour le président Kaïs Saïed.
Après les élections législatives du 17 décembre qui ont enregistré le taux de participation le plus faible depuis la révolution, la principale organisation syndicale du pays, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a publié un communiqué au vitriol dans lequel elle appelle à l’élaboration d’une feuille de route pour « sauver » le pays de la crise.
L’UGTT voit dans l’abstention massive lors des législatives du 17 décembre un désaveu populaire pour le président Kaïs Saïed et « prend note de l’importante baisse du taux de participation aux élections, ce qui leur ôte toute crédibilité ou légitimité », a estimé son chef Noureddine Taboubi à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif qui s’est tenue le 21 décembre.
« Le pouvoir d’un seul homme »
Selon l’UGTT, ce taux d’abstention traduit « un refus clair » du système que le chef de l’État tunisien cherche à consolider depuis son coup de force de juillet 2021 et qui n’a apporté que « malheurs et crises ».
La centrale syndicale souligne qu’un Parlement dénué de réelles prérogatives offre « un terreau fertile à la tyrannie » et consacre « le pouvoir d’un seul homme ». Qualifiant d’ »explosive » la situation en Tunisie qui se débat aussi dans une grave crise économique, l’UGTT affirme vouloir « assumer sa responsabilité nationale, en contribuant, avec les forces nationales, au sauvetage du pays sur la base d’objectifs nationaux clairs et une feuille de route précise ».
(avec AFP)
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