Les « biens mal acquis » de Teodorín Obiang vendus (très chers) aux enchères à Paris
Le 20 janvier à Paris s’est tenue la vente aux enchères des biens mobiliers saisis par la justice de Teodorín Obiang, vice-président de la Guinée équatoriale. Un cas d’école dans la restitution aux populations des avoirs confisqués.
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Teodorín Obiang, le fils du président et vice-président de la Guinée équatoriale à la cathédrale de Malabo lors d’une messe pour célébrer son 41e anniversaire, le 25 juin 2013. © JEROME LEROY/AFP
Ployant en bois sculpté et doré, bureau en acajou, commode à portes à décor marqueté… Sur les 154 lots rassemblant le mobilier du très luxueux immeuble de l’avenue Foch saisi par la justice française au vice-président de Guinée équatoriale, 151 ont été vendus. Selon la loi adoptée en France en 2021, les plus d’1 500 000 euros récoltés lors de cette vente devront être restitués à la population équato-guinéenne. C’est la première fois que ce dispositif est mis en œuvre sur le continent africain.
Les acheteurs présents à l’hôtel Drouot n’ont pas hésité à faire monter les enchères ce 20 janvier. Le mobilier s’est vendu largement au-dessus des estimations, comme cette commode en sarcophage estimée entre 2 et 3 000 euros, et finalement adjugée à 125 000 euros. Une « bonne nouvelle », selon Sara Brimbeuf, responsable du plaidoyer à Transparency International. « Plus les lots sont vendus chers, plus le fonds des avoirs à restituer sera important ». Pour l’ONG anti-corruption, cette vente est un signal positif et montre que l’affaire avance.
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