Mahamat Idriss Déby Itno : « Nous avons sauvé le Tchad du chaos »
Des manifestations du 20 octobre 2022 aux ambitions de l’opposant Succès Masra, en passant par ses relations avec la France, celui qui fut catapulté président à la mort de son père, en avril 2021, n’élude aucune question.
Lorsque j’ai fait sa connaissance à N’Djamena en juin 2021, deux mois après son arrivée au pouvoir, Mahamat Idriss Déby Itno semblait encore flotter dans des habits trop grands pour lui, hésitant entre le battle-dress du général d’armée et le boubou soigneusement repassé que portait son père, le maréchal assassiné.
D’une sincérité désarmante, il reconnaissait que les évènements l’avaient porté comme une balle de ping-pong sur un jet d’eau, lui qui n’aurait jamais imaginé être un jour chef d’État. Le tout confessé d’une voix murmurée, comme s’il s’excusait de déroger à la traditionnelle pudeur tchadienne en parlant de lui-même. Je m’étais dit alors que ce “fils de” de 37 ans était sous l’étroite surveillance des crocodiles étoilés du Conseil militaire de transition (CMT) qui l’avaient placé à leur tête, et que sa longévité au pouvoir était une affaire de mois.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Au Gabon, bars et discothèques peinent encore à passer la nuit
- Photographie : 1904, l’horreur de la colonisation du Congo dans l’objectif de la missionnaire Alice Seeley Harris
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Achille Mbembe : « En France, la parole raciste a cessé d’être considérée comme scandaleuse »