MSF suspend ses activités au Burkina Faso pour une durée indéterminée

L’ONG Médecins sans frontières a annoncé ce 17 février interrompre l’ensemble de ses activités au Burkina Faso, après que deux de ses employés ont été tués le 8 février lors d’une attaque de jihadistes présumés dans le nord-ouest du pays.

Une ambulance de MSF Cameroun. © msf.org

Publié le 18 février 2023 Lecture : 1 minute.

« À la suite de l’attaque au cours de laquelle deux employés MSF ont été tués le 8 février dernier dans la région de la Boucle du Mouhoun, nous suspendons l’ensemble de nos activités dans le pays [Burkina Faso] », a annoncé l’ONG Médecins sans frontières dans un communiqué, ce vendredi 17 février. « Dans toutes les localités où MSF appuie et fournit de l’aide médicale et humanitaire, seules les urgences vitales seront assurées pour une durée indéterminée », précise le texte.

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Mercredi 8 février, MSF avait annoncé la mort de deux de ses employés burkinabè tués le jour même par des « hommes armés », jihadistes présumés, qui avaient « pris pour cible » un « véhicule de Médecins sans frontières, clairement identifié ». Le véhicule, qui transportait une équipe médicale de quatre personnes, se trouvait sur la route entre Dédougou et Tougan, dans le nord-ouest du pays.

Analyser les risques

« Cette mesure, nécessaire au temps du deuil, est essentielle pour analyser les risques auxquels sont actuellement exposées nos équipes », explique l’ONG. « Il s’agit aussi de réaffirmer la nature inacceptable de cette attaque contre des collègues circulant dans un véhicule MSF clairement identifié dans le cadre de leur mission médicale », ajoute-t-elle. Le 8 février, la présidente de MSF, Isabelle Defourny, avait dénoncé « une attaque délibérée et intentionnelle ».

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de ses frontières. Jeudi, cinq personnes dont deux soldats ont été tués lors d’une attaque dans la province de la Tapoa (est). Les violences ont fait plus de 12 000 morts – civils et militaires – selon l’ONG Acled, qui recense les victimes de conflits dans le monde. Quelque deux millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.

(avec AFP)

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