Les 50 qui font la nouvelle Tunisie : Rached Ghannouchi, l’homme d’influence

Rached Ghannouchi (70 ans), est le président du parti islamiste tunisien Ennahdha.

Après vingt années d’exil, il est l’une des clés de voûte de cette transition postrévolutionnai © Ons Abid pour J.A

Après vingt années d’exil, il est l’une des clés de voûte de cette transition postrévolutionnai © Ons Abid pour J.A

Publié le 3 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Les 50 qui font la nouvelle Tunisie
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Avec un parti devenu la première force politique du pays (89 sièges sur 217 à l’Assemblée constituante à la suite des élections d’octobre dernier), Rached Ghannouchi est l’homme politique le plus influent de Tunisie. S’il ne siège pas au gouvernement, s’il n’est pas un élu de la Constituante, il serait naïf de croire qu’il n’a pas son mot à dire dans les travaux de l’Assemblée et les orientations prises par le gouvernement, dont les postes stratégiques sont entre les mains de ministres « nahdhaouis ». Après vingt années d’exil, il est l’une des clés de voûte de cette transition postrévolutionnaire. Sa méthode : ce qu’il appelle la « diplomatie populaire », contrairement à celles du chef de l’État, Moncef Marzouki, et du Premier ministre, Hamadi Jebali, qui doivent en permanence combiner les exigences du pays et le principe de réalité.

Ghannouchi est également l’homme qui décidera finalement de la réussite ou de l’échec de la démocratisation du pays, de la place de l’islam et de l’esprit consensuel de la prochaine Constitution. À ce propos, il a marqué un point en tranchant pour que la charia ne soit pas la principale source du droit. Il lui reste toutefois à sensibiliser ses troupes à la culture démocratique et au respect des libertés. C’est également lui qui doit endiguer la menace salafiste.

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