Des ONG tunisiennes demandent des excuses au ministre de l’Intérieur

Dans une déclaration au vitriol, Taoufik Charfeddine a traité les journalistes et les syndicalistes de « traîtres ». Avant d’appeler les Tunisiens à soutenir le chef de l’État.

Le ministre tunisien de l’Intérieur Taoufik Charfeddine donne une conférence de presse le 3 janvier 2022 à Tunis. © ANIS MILI / AFP

Publié le 9 mars 2023 Lecture : 1 minute.

Des ONG tunisiennes ont appelé le ministre de l’Intérieur à s’excuser après un discours « violent et dangereux » lors duquel il a qualifié de « traîtres » des médias, des syndicalistes, des hommes d’affaires et des partis politiques.

Dans une déclaration au vitriol lors d’un déplacement à Ben Guerdane près de la frontière avec la Libye le 7 mars, le ministre, Taoufik Charfeddine s’en est pris aux « mercenaires des médias, hommes d’affaires, syndicalistes et partis qui ont vendu la patrie ». « Ce sont des traîtres », a-t-il ajouté appelant les Tunisiens à soutenir le président Kaïs Saïed, « un homme honnête et patriote », selon une vidéo de la visite diffusée par son ministère.

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Dans un communiqué conjoint, plus de 30 organisations, dont la centrale syndicale UGTT et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, ont dénoncé un « discours minable », « sectaire » et qui « crée la division ».

Système Ben Ali

Dénonçant « le langage de menace et d’intimidation » employé, elles ont estimé qu’il s’agissait d’ »un discours populiste dangereux qui présage un Etat policier » rappelant le système en place sous la dictature de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011. Les signataires du texte ont appelé le ministre « à présenter des excuses pour ce violent et dangereux discours et de le retirer des pages du ministère sur les réseaux sociaux ».

(avec AFP)

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