Au Cameroun, Martinez Zogo, l’affaire de trop pour Paul Biya

L’assassinat du journaliste a jeté de l’huile sur un feu qui couve depuis déjà plusieurs années. La rue réclame justice, tandis que les plus mesurés demandent du changement dans les sphères politiques. Le chef de l’État saura-t-il leur répondre ? Ou maintiendra-t-il le couvercle sur ces aspirations ?

Le président camerounais Paul Biya (g.) et son ministre de la Justice, Laurent Esso. © MABOUP.

MATHIEU-OLIVIER_2024
  • Mathieu Olivier

    Rédacteur en chef adjoint pour l’Afrique centrale. Journaliste politique et d’investigation, spécialiste notamment du Cameroun et de la Centrafrique, il s’intéresse aussi à la politique de la Russie en Afrique.

Publié le 29 mars 2023 Lecture : 2 minutes.

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Le Cameroun dans l’expectative

Une classe politique qui peine à se renouveler, des affaires qui bouleversent la société tout entière, une croissance honorable mais en deçà de l’énorme potentiel du pays… À l’heure où Paul Biya amorce la seconde moitié de son septième septennat, peut-on encore attente un déclic ?

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Il était l’une des voix préférées des automobilistes de Yaoundé. L’une de celles que les chauffeurs de taxi et leurs passagers reconnaissaient sans peine. Le verbe haut, le ton rassurant, Martinez Zogo s’adressait aux Camerounais de la rue. Il dénonçait, accusait, menaçait. On l’imaginait, dans le studio d’Amplitude FM, casque sur les oreilles, le doigt rageur et brandi vers sa cible. L’animateur n’était pas un exemple, ses diatribes étaient truffées de conditionnels et ses réquisitoires manquaient souvent de preuves. Lors de ses émissions fleuves, il lui arrivait de rendre hommage à la rumeur en assénant que, au Cameroun, il n’y avait « jamais de fumée sans feu ».

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