En Centrafrique, neuf Chinois tués dans une attaque contre un site minier

L’attaque, survenue dans le centre du pays, n’a fait l’objet d’aucune revendication, mais une coalition rebelle a accusé les mercenaires russes de Wagner d’en être à l’origine.

Parade militaire à Bangui à l’occasion du 64e anniversaire de la dépendance de la République centrafricaine, le 1er décembre 2022. © Barbara Debout/AFP.

Publié le 20 mars 2023 Lecture : 1 minute.

Il était environ 5h du matin quand « des hommes armés » ont attaqué, dimanche 19 mars, le site minier de « l’entreprise Gold Coast Group », à 25 kilomètres de Bambari, dans le centre de la Centrafrique. Bilan de l’attaque : « neuf morts et deux blessés », selon le maire du chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, Abel Matchipata, qui précise que les victimes sont des ressortissants chinois travaillant sur place.

Une source sécuritaire locale a confirmé l’attaque, le bilan et la nationalité des victimes. Les corps des victimes ont été transférés en fin de journée à l’hôpital de l’Amitié à Bangui, où se sont rendus l’ambassadeur de Chine, Li Qinfeng, et la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Temon.

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Les Chinois appelés à évacuer les zones dangereuses

La Chine a confirmé le bilan, évoquant « deux blessés graves », mais sans donner davantage de détails sur les circonstances de cette attaque, qui n’a fait l’objet d’aucune revendication jusqu’à présent. Le président chinois Xi Jinping, qui démarre ce lundi une tournée de trois jours en Russie, « a appelé à déployer tous les efforts nécessaires pour soigner les blessés » ainsi qu’à « sévèrement punir les meurtriers conformément à la loi », a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

« À l’exception de la capitale Bangui, le niveau de risque sécuritaire dans les autres régions de la Centrafrique est rouge, c’est-à-dire extrêmement élevé », a souligné le ministère, appelant les citoyens chinois « à évacuer au plus vite » les zones dangereuses.

Accusations contre Wagner

Le gouvernement a mis en cause la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes rebelles créée en décembre 2020 pour renverser le président Faustin-Archange Touadéra.

Dans un communiqué diffusé dimanche, celle-ci a démenti toute implication dans l’attaque et dénoncé un acte « ignoble et barbare », accusant les « mercenaires russes de Wagner », lesquels sont présents dans le pays depuis 2018, d’en être à l’origine ».

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(avec AFP)

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