Libération de 19 militaires en Centrafrique

Enlevés il y a plus de deux mois, les otages étaient retenus dans le nord de la Centrafrique par la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes rebelles.

Des miliciens du groupe armé Coalition des patriotes pour le changement (CPC) escortent leur commandant, le général autoproclamé Mahamat Saleh, à travers le village de Niakari, au nord de Bangassou, le 30 janvier 2021. © ALEXIS HUGUET / AFP

Publié le 5 avril 2023 Lecture : 2 minutes.

Dix-neuf des 20 militaires centrafricains pris en otage le 14 février dernier par une alliance de groupes rebelles dans le nord de la Centrafrique ont été libérés mardi, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Ils « arriveront à Birao pour y rester  jusqu’à ce qu’on organise leur retour à Bangui », a indiqué Yves Van Loo, chef-adjoint de la délégation du CICR en Centrafrique.

Ils avaient été enlevés par des membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) après des « combats violents » entre militaires et rebelles à Sikikede, une localité de la région de la Vakaga dans le Nord, au carrefour des frontières tchadienne et soudanaise.

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Zone de combats

La CPC a confirmé l’information dans un communiqué, arguant d’une « décision volontaire et unilatérale de libérer les vingt militaires faits prisonniers » il y a plus de deux mois. Parmi eux, 19 ont été effectivement libérés. « Le vingtième est un blessé qui avait été séparé du groupe pour une prise en charge médicale. On va le récupérer à un autre endroit plus tard », a précisé Van Loo.

Les opérations de libération se sont déroulées dans une zone dont l’accès est rendu difficile par les combats entre les rebelles, les militaires et leurs alliés mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner.

Dans son communiqué, la CPC confirme avoir « ouvert des négociations » avec « le Comité International de la Croix-Rouge et la Minusca », la mission de l’ONU déployée en Centrafrique. Mais elle accuse le gouvernement et le président Faustin Archange Touadéra d’avoir refusé « d’assumer sa fonction de chef militaire en s’impliquant personnellement dans la libération » de ces hommes.

Moscou à la rescousse

Après l’attaque du 14 février, le chef d’état-major des armées, Zephirin Mamadou, avait dénoncé un « acte de terrorisme » perpétré par un « groupe armé criminel ». Le porte-parole de la CPC, Mamadou Koura, avait affirmé être à l’origine de l’attaque. Il assurait alors que les rebelles contrôlaient la ville de Sikikede, ce que l’armée contestait.

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Fin 2020, les plus puissants des groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire s’étaient alliés au sein de la CPC et avaient lancé peu avant les élections présidentielle et législatives une offensive sur Bangui pour tenter de renverser Faustin Archange Touadéra, lequel avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie.

(avec AFP)

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