Escalade à la frontière nord d’Israël et au Liban

Après l’intervention de la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, la spirale de violence a repris à coups de menaces verbales et de roquettes.

Le système de défense aérienne israélien Iron Dome intercepte des roquettes tirées depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien, le 7 avril 2023. © MOHAMMED ABED / AFP

Publié le 7 avril 2023 Lecture : 2 minutes.

Le 6 avril au soir, l’armée israélienne a mené des frappes aériennes sur la bande de Gaza, après que l’État hébreu a été visé par plus de trente tirs de roquettes en provenance du Liban, dont elle impute la responsabilité à des groupes palestiniens. « Nous frapperons nos ennemis et ils paieront le prix de chaque agression », avait déclaré un peu plus tôt le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à l’ouverture d’une réunion du cabinet restreint de sécurité.

Dans l’après-midi du 6 avril, plus de trente roquettes ont été tirées en direction d’Israël à partir du Liban, escalade sans équivalent sur le front israélo-libanais depuis 2006. Cet accès de violence à la frontière nord d’Israël a suscité condamnations et appels à la retenue, et survient après l’irruption brutale, en plein ramadan, de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, largement dénoncée par les pays voisins et à laquelle plusieurs groupes palestiniens ont promis une riposte.

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Utilisation du territoire libanais

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a condamné le tir de roquettes sur Israël à partir du sud du pays auquel l’État hébreu menace de riposter, et affirmé que le Liban « refuse toute escalade militaire à partir de son territoire et l’utilisation du territoire libanais pour mener des opérations qui déstabilisent la situation », a-t-il affirmé dans un communiqué.

L’armée libanaise a annoncé avoir découvert et démantelé des rampes de lancement de roquettes dans le sud du Liban, après les tirs qui ont visé Israël. Qui a laissé entendre que le Hamas, dont le chef se trouve actuellement au Liban, ou le Jihad islamique pourraient être à l’origine des tirs qui n’ont pas été revendiqués. Ces deux formations entretiennent de bonnes relations avec le puissant Hezbollah pro-iranien, qui contrôle de fait le sud du Liban.

Arrivé le 5 avril à Beyrouth, le chef du Hamas a affirmé que les Palestiniens « ne resteront pas les bras croisés » face aux « agressions » d’Israël contre la mosquée Al-Aqsa. Ismaïl Haniyeh a appelé « toutes les organisations palestiniennes à unifier leurs rangs et intensifier leur résistance conte l’occupation sioniste ».

(Avec AFP)

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