Au Burkina Faso, les journalistes doivent choisir leur camp
Soucieuses de maitriser leur communication en temps de guerre, les autorités de la transition veillent à ce qu’aucune voix ne dévie de la ligne officielle.
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Le signal de la chaîne France 24 a été coupé par la junte au pouvoir à Ouagadougou, le 27 mars 2023. © OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
Ce 18 mars, le journaliste Lookman Sawadogo est convoqué à la Sûreté de l’État à Ouagadougou. Accompagné de son avocat, Me Paulin Salambéré, on lui demande de s’expliquer sur le contenu de l’émission « 7Afrique » qu’il anime sur la chaîne privée LCA. « J’ai été interrogé sur le traitement des sujets sécuritaires, raconte-t-il. Il a été aussi question du Centre national d’appel [CNA, mis en place « pour permettre aux Burkinabé de contribuer à la lutte contre le terrorisme »]. On me demande de lui envoyer les informations dont je dispose ou de me tourner vers lui pour en obtenir. »
Bien s’informer, mieux décider
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