Les combats continuent à faire rage au Soudan

Médiations diplomatiques, menaces de sanctions, situation humanitaire désastreuse… Rien n’y fait : au 21e jour de leur conflit, les généraux al-Burhane et « Hemetti » ne semblent avoir aucune intention de négocier.

Combats dans la capitale soudanaise, Khartoum, le 3 mai 2023. © AFP

Publié le 5 mai 2023 Lecture : 2 minutes.

Aucun signe d’apaisement. Au Soudan, la guerre pour le pouvoir entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemetti », continue de faire rage à Khartoum. Ce vendredi 5 mai, au 21e jour du conflit, les habitants de la capitale ont de nouveau été réveillés par des frappes aériennes et des tirs de mitrailleuses, malgré les promesses de trêve.

Le 3 mai, une trêve de sept jours négociée par le Soudan du Sud voisin et acceptée par l’armée avait pourtant été annoncée. Ce 5 mai, les FSR (Forces de soutien rapide) de Hemetti ont indiqué avoir accepté une trêve de trois jours seulement, négociée dans le cadre d’une médiation américano-saoudienne.

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« Solutions africaines »

Alors que les initiatives diplomatiques se multiplient en Afrique et au Moyen-Orient, l’armée a plaidé pour « des solutions africaines aux problèmes du continent », tout en saluant la médiation américano-saoudienne. L’émissaire du général al-Burhane était à Addis-Abeba, le 4 mai. De son côté, Le Caire a annoncé avoir eu au téléphone les deux généraux rivaux. Le 7 mai prochain, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe se réuniront pour aborder le « dossier soudanais » dans lequel ils soutiennent des camps différents.

L’armée s’est engagée à « nommer un émissaire pour négocier une trêve » avec le camp rival, sous l’égide « des présidents sud-soudanais, kényan et djiboutien », dans un pays qui doit encore être déterminé. Les FSR ont, pour leur part, indiqué être en contact avec des organisations et représentants de nombreux pays et organisations.

Sanctions américaines

Depuis le 15 avril, les combats entre l’armée et les paramilitaires ont fait environ 700 morts, selon l’ONG Acled qui recense les victimes de conflits. Parmi eux, un nombre « incroyablement » élevé d’enfants, dans ce pays où 49% des habitants ont moins de 18 ans.

« La tragédie (…) doit cesser », a plaidé Joe Biden en agitant la menace de sanctions contre « les individus qui menacent la paix », sans toutefois nommer personne. Pour la directrice du renseignement américain, Avril Haines, il faut s’attendre à un conflit « prolongé » parce que « les deux camps pensent pouvoir l’emporter militairement et ont peu de raisons de venir à la table des négociations ».

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(avec AFP)

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