En Algérie, l’opposant Karim Tabbou placé sous contrôle judiciaire
Après 48 heures de garde à vue, l’ancienne figure du Hirak a finalement été déférée devant un juge d’instruction.
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Karim Tabbou lors d’une marche à Béjaïa, le 24 mai 2019. © Samir Maouche / Hans Lucas via AFP
Après deux jours de garde à vue, Karim Tabbou a été libéré mais placé sous contrôle judiciaire après avoir été déféré devant le procureur du tribunal de Koléa, situé à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest d’Alger.
L’avocat Toufik Belala, qui a annoncé la nouvelle hier, jeudi, vers 21h00, a précisé que le militant est sous le coup de quatre chefs d’inculpation liés à son passage dans l’émission MicroScoop de la chaîne Al-Magharibia aux côtés de l’ancien président tunisien Moncef Marzouki.
« Le régime est responsable de la crise »
Lors de ce débat diffusé le 7 mai dernier autour du thème « Maghreb, entre crises des régimes et espoirs des peuples », Karim Tabbou avait rendu responsable le régime algérien de la crise qui mine le pays. L’instruction étant en cours, la défense du coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS) promet de donner davantage de détails sur cette affaire une fois qu’elle aura pris connaissance du contenu du dossier judiciaire.
Leader de l’UDS, qu’il a fondée en 2013 après sa rupture avec le Front des forces socialistes (FFS), Karim Tabbou a été placé en garde à vue mardi 23 mai, sans que sa famille ou sa défense soient informées des motifs de son interpellation. Comptant parmi les figures les plus populaires du Hirak de 2019, l’homme n’en est pas à sa première détention. Arrêté en septembre 2019, il a déjà purgé une peine de prison pour « atteinte à la sûreté nationale ». Incarcéré pendant neuf mois, il a bénéficié d’une libération conditionnelle en juillet 2020. En décembre 2020, il a été condamné en appel à un an de détention avec sursis. Une sentence qui lui a permis de ne pas retourner en prison.
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