Au Zimbabwe, enfin une date pour les élections générales
Très attendues par l’opposition, la présidentielle, les législatives et les locales, qui s’annoncent tendues, auront lieu le 23 août, a finalement décidé le chef de l’État zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa.
Le président Emmerson Mnangagwa a fixé au 23 août 2023 le jour de la présidentielle, de l’élection des membres de l’Assemblée nationale et des conseillers locaux.
La veille de cette décision, le chef de l’opposition, Nelson Chamisa, 45 ans, qui sera le principal rival du président sortant, 80 ans, avait exprimé son impatience, accusant Emmerson Mnangagwa d’entretenir « l’opacité sur les dates » de ces scrutins, qui étaient attendus depuis plusieurs mois.
Des irrégularités dans l’organisation
Durant cette période, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC, de Chamisa) a accusé la Zanu-PF (au pouvoir) de réprimer l’opposition. Des réunions ont notamment été interdites, et des responsables politiques arrêtés. Détenu depuis bientôt un an, Job Sikhala, député de la banlieue de Harare, a été condamné en mai pour entrave à la justice.
De nombreuses irrégularités dans l’organisation des prochaines élections générales ont déjà été pointées ces derniers mois. La CCC a relevé de « graves anomalies » dans les listes électorales ainsi que « de nombreuses erreurs et omissions » dans l’inscription des électeurs. Des figures de l’opposition ont aussi affirmé avoir été rayées des listes. Le groupe local de défense des droits, Team Pachedu, a pour sa part remarqué des incohérences dans le découpage des circonscriptions, certaines coordonnées géographiques correspondant à des lieux situés en Antarctique.
Emmerson Mnangagwa, qui est au pouvoir depuis 2017, avait succédé à Robert Mugabe à la faveur d’un coup d’État avant de se faire élire président de justesse (50,8 %) l’année suivante, lors d’un scrutin marqué par des violences.
(avec AFP)
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