Au Rwanda, vaste remaniement dans les forces armées

Kigali a annoncé ce 7 juin le limogeage de plusieurs officiers de haut rang. La veille, le ministre de la Défense, son numéro deux et le chef d’état-major des armées avaient été remplacés. Le tout sans explications.

Le président rwandais, Paul Kagame, à Ankara, en Turquie, le 3 juin 2023. © Mustafa Ciftci / Anadolu Agency via AFP

Le président rwandais, Paul Kagame, à Ankara, en Turquie, le 3 juin 2023. © Mustafa Ciftci / Anadolu Agency via AFP

Publié le 7 juin 2023 Lecture : 1 minute.

Les premiers changements ont été annoncés par la présidence rwandaise mardi 6 juin. Le ministre de la Défense, Albert Murasira, en fonctions depuis 2018, va être remplacé par Juvenal Marizamunda. Le même communiqué a annoncé la nomination d’un nouveau chef d’état-major de la Défense, le général Mubarakh Muganga, ainsi que d’un nouveau chef d’état-major des Armées, le général Vincent Nyakarundi.

Renvois en masse

Des mouvements ont également été opérés à la tête du renseignement militaire et de la sécurité intérieure, ainsi qu’au sein de la force déployée dans le nord du Mozambique pour aider les autorités locales à contrer une insurrection jihadiste.

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Ce mercredi matin, le ministère de la Défense a ajouté que le président Paul Kagame avait également « renvoyé des Forces de défense rwandaises le général Aloys Muganga, le général de brigade Francis Mutiganda, ainsi que quatorze officiers » dont les noms n’ont pas été communiqués. Le premier commandait les forces mécanisées depuis 2019 tandis que le second avait été rattaché au quartier-général de l’armée en 2018.

Le chef de l’État a en outre « autorisé le renvoi de 116 autres gradés et approuvé la résiliation des contrats de 112 [officiers] [avec] effet immédiat », précise le communiqué.

Ce remaniement, bien qu’il n’ait pas été expliqué officiellement, intervient dans un contexte d’extrême tension avec le voisin congolais. Le 30 mai, l’armée congolaise a accusé les forces rwandaises et la rébellion du M23 de planifier une attaque contre la ville de Goma, située dans l’est de la RDC.

Un groupe d’experts de l’ONU avait par ailleurs indiqué dans un rapport paru en décembre 2022 l’existence de « preuves substantielles » de « l’intervention directe des forces de défense rwandaises » sur le territoire congolais aux côtés des rebelles du M23, ce que Kigali dément.

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(Avec AFP)

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