[Vidéo] Comment créer les futurs champions africains de la tech ? Les réponses d’Hassanein Hiridjee et de Mareme Dieng

L’un est le dirigeant d’Axian Group, un conglomérat qui intervient dans de très nombreux domaines. L’autre est chargée de l’Afrique pour Global 500, l’un des principaux fonds de capital-risque de la Silicon Valley. Ils livrent à Jeune Afrique leur vision des grands enjeux du secteur de la tech sur le continent.

Hassanein Hiridjee, patron d’Axian, et Mareme Dieng, responsable Afrique du capital-risque Global 500. © MONTAGE JA : Stéphane Lella KOUASSI/AFRICA CEO FORUM

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Publié le 9 juin 2023 Lecture : 2 minutes.

Dans son enquête exclusive, publiée le 27 avril dernier, Jeune Afrique a dévoilé les noms des start-up les plus prometteuses du continent. Kuunda Digital, Kwely, Datapathology, Djamo, ou encore Kuunda Digital, autant de jeunes pousses qui peuvent prétendre au statut de futures « licornes » continentales. Le chemin est cependant encore long avant que le potentiel africain dans le domaine de la tech soit pleinement développé.

Comment créer un environnement économique favorable à l’émergence de ces start-up ? La révolution provoquée par l’arrivée des systèmes basés sur l’intelligence artificielle, à l’image du désormais incontournable ChatGPT, a-t-elle atteint l’Afrique ? Les jeunes entrepreneurs qui lancent aujourd’hui leur société ont-ils pris conscience de la transformation radicale du paysage tech ? Les grandes entreprises et les fonds d’investissement, dont les ressources sont indispensables dans un contexte économique difficile marqué par une forte inflation, jouent-ils leur rôle ? Le débat a agité plusieurs des sessions de discussions organisées dans le cadre de l’Africa CEO Forum, qui s’est tenu à Abidjan les 5 et 6 juin.

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Accélérer le mouvement

Pour Hassanein Hiridjee, patron d’Axian – qui fut le lauréat 2022 du prix du « CEO of the Year » de l’édition 2022 de l’ACF –, il y a eu une vraie prise de conscience, bien que tardive. « Il y a un an, on ne parlait pas de Chat GPT. Aujourd’hui, tout le monde ne parle plus que de ça. Donc tout le monde sait que, d’une manière ou d’une autre, il faut s’occuper des enjeux tech », affirme-t-il au micro de JA.

Une fois cette étape franchie, le patron d’Axian enjoint aux dirigeants des grandes entreprises de s’impliquer beaucoup plus – et plus rapidement qu’aujourd’hui – pour soutenir ce mouvement. Et leur demande d’aller au-delà des seuls financements de start-up. L’écosystème tech a « besoin de mentorat, mais aussi de synergie commerciale », souligne-t-il.

Éduquer les grandes entreprises

Mareme Dieng, responsable Afrique de Global 500, l’un des plus influents fonds de capital-risque de la Silicon Valley, aux États-Unis, partage cet avis. La prise de conscience des changements radicaux qui se sont déroulés ces derniers mois dans le monde de la tech n’est pas à la hauteur des enjeux.

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« Comment de nouveaux concepts comme l’intelligence artificielle ou encore la data ou la 5G vont vraiment changer la manière dont on consomme, la manière dont on utilise les produits, va influer sur notre manière de développer des comportements de consommation… Il reste un long chemin avant que les grandes entreprises comprennent vraiment l’impact que cela va avoir sur leur survie à long terme », insiste-t-elle au micro de JA.

Pour Mareme Dieng, les grandes entreprises africaines doivent impérativement s’inspirer de modèles actuellement en cours de développement en Amérique latine ou en Asie du Sud-Est, deux marchés émergents extrêmement dynamiques où ont été inventés des outils performants pour accompagner la croissance de l’écosystème des start-up.

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