Goïta, Doumbouya, Traoré… Au cœur des prochains débats de la Cedeao

Prévu le 9 juillet à Bissau, le prochain sommet de l’organisation sous-régionale va, entre autres, aborder la délicate question de la durée des transitions.

Alassane Ouattara et Umaro Sissoco Embaló. © Présidence CI

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Publié le 22 juin 2023 Lecture : 1 minute.

Alassane Ouattara l’a annoncé le 20 juin après s’être entretenu avec Leonardo Santos Simão, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel : le prochain sommet de la Cedeao aura lieu le 9 juillet à Bissau. À l’ordre du jour, la tenue des élections au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Ces trois pays, dirigés par des militaires parvenus au pouvoir par des coups d’État, seront au cœur des discussions. Mais, selon nos sources, le sujet des durées des transitions en cours doit également être abordé.

Les prochains scrutins sont prévus en mars 2024 à Bamako, en juillet 2024 au Burkina Faso et en janvier 2025 à Conakry. Des dates jugées trop tardives par certains membres de la Cedeao. Les présidents discuteront également du fait que le gouvernement malien a demandé à la Minusma de quitter son pays « sans délai ».

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Embaló reconduit ?

Deux autres thèmes importants seront également traités. D’abord, celui de la reconduction du président en exercice, Umaro Sissoco Embaló. Le Bissau-Guinéen, qui avait succédé à son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo en juillet 2022, s’apprête en effet à solliciter un deuxième mandat à la tête de l’organisation sous-régionale.

Et l’idée d’une « force anti-putsch », dont Umaro Sissoco Embaló avait annoncé la création aussitôt après sa prise de fonctions, sera également relancée à cette occasion. Cette unité spéciale doit « permettre à tout le monde de comprendre que nous sommes au XXIe siècle et qu’il est inadmissible et inacceptable de faire des coups d’État », expliquait-il alors. Cette force a vocation à intervenir rapidement en cas de tentative de putsch dans l’un des pays membres. Et, à terme, de combattre le terrorisme dans la sous-région. Toujours selon nos sources, plusieurs chefs d’État ont déjà approuvé cette initiative : Alassane Ouattara, Macky Sall, Bola Tinubu et Mohamed Bazoum.

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