Une base utilisée par Wagner en Libye visée par des drones

Ces frappes de drone « d’origine inconnue », ciblant la base aérienne d’al-Kharrouba, à 150 km au sud-est de Benghazi, dans l’est du pays, n’ont fait aucune victime.

Khalifa Haftar (2e à g., ici en décembre 2022, à Benghazi) a eu recours à des mercenaires de Wagner dans sa tentative ratée de s’emparer de la capitale Tripoli. © Abdullah DOMA/AFP.

Publié le 30 juin 2023 Lecture : 2 minutes.

Des frappes de drones « d’origine inconnue ont frappé la base aérienne d’al-Kharrouba, située à 150 km au sud-est de Benghazi [est], où se trouveraient des éléments du groupe Wagner », selon une source militaire qui a requis l’anonymat. « Les frappes n’ont pas fait de victimes », a-t-elle ajouté. Des sites d’information ont attribué cette attaque aux forces armées du gouvernement de Tripoli reconnu par l’ONU mais dont la légitimité est contestée par le camp rival de l’est libyen. Dans l’après-midi, le gouvernement basé à Tripoli a ensuite démenti toute implication dans ces frappes.

« Nous sommes surpris par les informations (..) sur des frappes menées par nos avions contre une base dans l’est de la Libye », a indiqué le ministère de la Défense du gouvernement d’unité nationale, cité vendredi par la chaîne al-Massar. « Nous respectons le cessez-le-feu signé en octobre 2020 », a-t-il ajouté.

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« Aucun de nos appareils n’a visé un quelconque site dans la région orientale », a indiqué le général Mohamad al-Haddad, chef d’état-major des forces armées dans l’ouest de la Libye cité par Addresslibya. Ce genre d’informations, a-t-il indiqué, « visent à raviver la guerre entre frères libyens et impliquer la Libye dans un conflit régional ».

La Libye est en proie au chaos et à de profondes divisions depuis le soulèvement de 2011 qui a renversé la dictature de Mouammar Kadhafi. Deux gouvernements s’y disputent le pouvoir depuis un an : l’un installé à Tripoli (ouest), dirigé par Abdelhamid Dbeibah, l’autre dans l’Est, soutenu par le très puissant maréchal Khalifa Haftar.

Des centaines de mercenaires encore actifs

D’avril 2019 à juin 2020, Khalifa Haftar a eu recours à des combattants tchadiens, soudanais, nigériens et syriens, mais surtout à des mercenaires de Wagner, dans sa tentative ratée de s’emparer de la capitale Tripoli. C’est notamment Wagner qui a bloqué la contre-offensive des forces du Gouvernement d’accord national (GNA) contre Haftar à l’été 2020, empêchant un effondrement probable des forces du maréchal.

Depuis, des centaines de membres du groupe fondé par Evgueni Prigojine sont restés actifs dans l’est – la zone des terminaux pétroliers – et dans le sud de la Libye, après le départ d’une partie de leurs effectifs vers le Mali ou vers l’Ukraine pour combattre aux côtés de l’armée russe.

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(Avec AFP)

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