Comment le Tchad compte transformer son élevage, pilier de son économie

Premier exportateur de bétail d’Afrique centrale, à travers laquelle ses bêtes sont acheminées sur pied, le Tchad entend changer de braquet en pariant sur la viande. Une stratégie difficile à mettre en œuvre, malgré le plan engagé par le groupe Arise.

Éleveur de bovins et son troupeau près de Guitté, dans la région du lac Tchad, à une centaine de kilomètres au nord de N’Djamena. © PHILIPPE DESMAZES/AFP

ESTELLE-MAUSSION_2024

Publié le 18 août 2023 Lecture : 5 minutes.

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N’Djamena, année zéro

Avec le référendum constitutionnel du 17 décembre prochain, le pays entrera dans la dernière phase de sa transition. Ultime étape avant l’élection présidentielle, qui doit se tenir au plus tard en octobre 2024.

Sommaire

Concrétiser une vieille ambition en exportant de la viande fraîche. C’est ce que veut faire N’Djamena avec son élevage. Disposant de l’un des cheptels les plus importants du continent – estimé à 110 millions de têtes –, premier exportateur de bétail de la sous-région, le Tchad a fait de ce secteur un fleuron et un pilier de son économie.

Deuxième source de revenus du pays après le pétrole, il contribue à hauteur de 30 % au PIB, fait vivre près de 40 % de la population, et alimente toute la sous-région : le pays exporte en effet plus de 1 million de bovins et autant de petits ruminants par an, selon un rapport publié en février 2022 par la Banque mondiale. Mais les bêtes sont expédiées sur pied et non préparées, malgré la réputation de qualité de la viande liée à la pratique du pastoralisme (élevage extensif sur des pâturages). Une situation que le Tchad entend changer.

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