Au Niger, les putschistes accusent la France de vouloir « intervenir militairement »

Cette accusation de la junte nigérienne survient au lendemain d’une manifestation pendant laquelle des milliers de partisans du coup d’État contre Mohamed Bazoum ont ciblé l’ambassade de France à Niamey.

Le général Abdourahamane Tiani est apparu à la télévision nationale, vendredi 28 juillet 2023 à la mi-journée, pour officialiser sa prise de pouvoir. © DR / Capture d’écran RTN

Publié le 31 juillet 2023 Lecture : 1 minute.

Les militaires nigériens qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum ont accusé lundi 31 juillet la France de vouloir « intervenir militairement » pour rétablir ce dernier dans ses fonctions. « Dans sa ligne de conduite, allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la Garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires », affirme le communiqué.

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Dans autre communiqué, les putschistes accusent « les services de sécurité » d’une « chancellerie occidentale », sans préciser laquelle, d’avoir tiré dimanche à Niamey du gaz lacrymogène sur des manifestants soutenant la junte, avec « pour conséquence six blessés, pris en charge par les hôpitaux » de la capitale.

Paris met en garde

Le président français Emmanuel Macron a menacé dimanche de répliquer « de manière immédiate et intraitable » à toute attaque contre les ressortissants de la France et ses intérêts au Niger. Dimanche, des milliers de manifestants favorables au putsch ont ciblé son ambassade à Niamey. Certains ont voulu y entrer, avant d’être dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes.

Cette accusation de la junte survient alors que la pression internationale s’accentue sur les militaires. Dimanche, la Cedeao leur a fixé un ultimatum d’une semaine pour un « retour complet à l’ordre constitutionnel ». Faute de quoi l’organisation régionale n’exclut pas un « recours à la force ». Une décision saluée par la France.

(Avec AFP)

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