Moïse Katumbi et le spectre de « l’affaire des mercenaires »
Dans un courrier adressé mi-juillet au procureur près la Cour de cassation, Jean-Claude Bukassa, désormais ex-conseiller en matière de sécurité de Félix Tshisekedi, a demandé à être « fixé » sur l’état du dossier ouvert en 2016 contre l’opposant, dans l’affaire des « mercenaires ». Explications.
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Moïse Katumbi, le 28 mai 2019, à l’Hotel Conrad de Bruxelles. Moise Katumbi, le 28 mai 2019, à l’Hotel Conrad, Bruxelles. © Johanna de Tessières/ Collectif Huma pour JA
C’était l’un des dossiers judiciaires phares des dernières années de pouvoir de Joseph Kabila. En mai 2016, la justice congolaise avait accusé Moïse Katumbi, alors candidat déclaré à l’élection présidentielle, d’avoir recruté des « mercenaires », et notamment d’anciens militaires américains, pour assurer sa sécurité.
Mis en cause pour « atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État », le président d’Ensemble pour la République avait alors dénoncé une procédure politique destinée à nuire à ses ambitions. Il avait ensuite quitté le pays, débutant un exil de trois ans, principalement en Europe. La procédure, elle, s’était poursuivie en RDC avant d’être classée sans suite en 2019, dans un contexte de décrispation politique après l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi.
Lettre du CNS
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