Au Niger, « seule la folie peut expliquer un tel putsch », selon Alkache Alhada
L’ancien ministre de l’Intérieur, aujourd’hui au Commerce, ne baisse pas les bras. Réfugié en lieu sûr pour éviter une arrestation, il continue de croire en un rétablissement au pouvoir du président Mohamed Bazoum et soutient les actions de la Cedeao, y compris si celles-ci devaient être militaires. Interview.
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L’ancien ministre nigérien de l’Intérieur Alkache Alhada. © Vincent Fournier/JA
Proche de Mohamed Bazoum, Alkache Alhada a été, comme beaucoup, très surpris lorsque, le 26 juillet dernier, le général Abdourahamane Tiani a décidé de mettre brutalement fin au mandat du président de la République. « Abasourdi », « stupéfait », il a alors préféré rentré dans la clandestinité, afin d’éviter de partager le sort de certains de ses collègues du gouvernement, dont son successeur au ministère de l’Intérieur, Adamou Souley, aujourd’hui en détention.
Le ministre du Commerce a pourtant choisi de sortir du silence. Pour Jeune Afrique, il revient sur un coup d’État qu’il estime encore inachevé, sur l’attitude de l’armée nigérienne ou encore sur les médiations en cours à Niamey. Il l’assure : il existe encore un espoir d’obtenir la libération et le rétablissement de Mohamed Bazoum au pouvoir. « Il faut que cela réussisse, assure-t-il. Si ce coup d’État passe, c’est toute l’Afrique qui va s’effondrer. »
Jeune Afrique : Comment avez-vous vécu ce coup d’État, qui semble avoir surpris tout le monde ?
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