Sarkozy recommande de ne « pas bâtir une amitié artificielle » entre la France et l’Algérie

Dans le deuxième tome de ses mémoires, à paraître le 22 août, l’ancien président français estime que la volonté de rapprochement avec Alger manifestée par Emmanuel Macron est une erreur, et fragilise la relation entre Paris et Rabat.

L’ancien président français Nicolas Sarkozy, le 17 mai 2023. © BERTRAND GUAY / AFP

Publié le 17 août 2023 Lecture : 1 minute.

L’ex-président français Nicolas Sarkozy recommande à son successeur Emmanuel Macron de ne pas essayer de « bâtir une amitié artificielle » avec les dirigeants algériens et met en garde contre la dégradation des relations avec le Maroc, dans un entretien mercredi au quotidien français Le Figaro.

« J’ai soutenu le président Macron à la dernière présidentielle. Cela ne veut pas dire que nous étions d’accord sur tout », a dit Nicolas Sarkozy, en commentant la sortie le 22 août d’un nouveau livre, « Le Temps des combats » (Fayard).

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« Ils la refuseront toujours »

« N’essayons pas de bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens qui utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances et leur déficit de légitimité, ajoute-t-il. Ils la refuseront toujours. Ils ont trop besoin de détourner l’attention de l’échec dans lequel ils ont plongé leur pays en accusant régulièrement la France de tous les maux. »

Emmanuel Macron cherche à opérer un rapprochement avec l’Algérie, en forme de réconciliation historique, qui devait notamment se concrétiser au printemps par une visite d’État en France du président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Mais cette visite, jamais officiellement annoncée, n’a à ce jour pas pu être programmée, signe de malentendus persistants entre les deux pays.

Le 6 août, Abdelmadjid Tebboune avait assuré à la télévision algérienne que la visite était « toujours maintenue » mais qu’il en attendait le programme de la part de la présidence française. « Une visite d’État a des conditions et doit déboucher sur des résultats. Ce n’est pas une visite touristique », avait-il ajouté.

« Nous perdons la confiance du Maroc »

Dans son entretien au Figaro, Nicolas Sarkozy s’inquiète également de l’impact de ces efforts vis à vis d’Alger sur la relation de la France avec le Maroc, qui traverse elle aussi une période de grandes difficultés.

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« Ce tropisme nous éloigne du Maroc, a jugé l’ex-président français. Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnerons pas la confiance de l’Algérie, et nous perdons celle du Maroc. »

(Avec AFP)

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