Entre Bazoum et Issoufou, les masques sont-ils tombés ?
Longtemps, le président renversé et son prédécesseur ont affiché leur proximité, s’appliquant l’un et l’autre à démentir ceux qui faisaient état de leurs différends. Mais aujourd’hui, les langues se délient.
![](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1256,height=628,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/08/22/1_serie_niger-1256x628-1692714818.jpg)
Mohamed Bazoum (à g.) et Mahamadou Issoufou, à Tahoua, le 5 août 2019. © Montage JA ; Louis Vincent
LES SECRETS D’UN COUP D’ÉTAT (1/3) – Cela aura été le silence le plus assourdissant depuis le putsch du 26 juillet. Un tweet, quatre jours plus tard, dans lequel Mahamadou Issoufou dit s’employer « à trouver une sortie de crise négociée permettant notamment de libérer le président Mohamed Bazoum et de le restaurer dans ses fonctions ». Suivi d’un mutisme total qui, forcément, a interpellé. Jusqu’à ce bref entretien accordé le 17 août à Jeune Afrique, au cours duquel il réaffirme la même position.
Autant le dire tout de suite : si les liens étroits entre le général putschiste Abdourahamane Tiani et Mahamadou Issoufou sont à la fois anciens et avérés (« des relations d’élève à mentor », commente un ambassadeur en poste à Niamey), l’implication de ce dernier dans le coup d’État n’est à ce stade aucunement étayée, pas même parmi ceux qui, dans l’entourage du président renversé et séquestré, font de son prédécesseur le « cerveau » de l’opération du 26 juillet.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
Les plus lus
- Maroc : mort de la princesse Lalla Latifa, mère de Mohammed VI
- Les fidèles d’Abdourahamane Tiani, le général à l’épreuve du pouvoir nigérien
- Léna Tall Faye, la Sénégalaise qui s’est construit un empire dans l’assainissement
- « Marengo », le procès historique de la Mocro Maffia
- Au Sénégal, Ousmane Sonko s’est déjà mis l’Assemblée nationale à dos