L’Éthiopie et l’Égypte parmi les six nouveaux membres des Brics

Réuni à Johannesburg, le groupe des Brics va accueillir six nouveaux pays à compter de janvier 2024, a annoncé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ce 24 août.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa (à g.), et le Premier ministre indien, Narendra Modi, lors du sommet 2023 des Brics, à Johannesburg, le 24 août 2023. © Photo by GIANLUIGI GUERCIA / AFP

Publié le 24 août 2023 Lecture : 2 minutes.

L’Iran, l’Argentine, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, mais aussi l’Égypte et l’Éthiopie, vont rejoindre le groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui s’est réuni en sommet à Johannesburg du 22 au 24 août. « L’adhésion prendra effet à compter du 1er janvier 2024 », a déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, lors d’une conférence de presse conjointe des dirigeants des cinq nations qui composent actuellement le bloc. « Avec ce sommet, les Brics entament un nouveau chapitre », s’est-il félicité.

La veille, Pretoria avait annoncé que tous les pays membres s’étaient accordés sur le principe d’un élargissement. « Nous avons adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d’examen des pays qui souhaitent devenir membres des Brics », avait précisé la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, en soulignant une avancée « positive ».

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Une quarantaine de pays avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt. Selon les dirigeants du « club des cinq », qui produit un quart de la richesse mondiale et rassemble 42 % de la population du globe, cet engouement montre l’influence grandissante des pays émergents sur la scène mondiale.

Chine vs Inde

La question de l’élargissement était la priorité de ce quinzième sommet. Alliance hétérogène de pays géographiquement éloignés et d’économies aux croissances respectives inégales, les Brics ont dû s’accorder sur le choix stratégique des nouveaux entrants. Les tractations ont eu lieu lors d’une session plénière qui s’est tenue à huis clos mercredi. Les rencontres bilatérales se sont également multipliées depuis l’ouverture du sommet.

La Chine, poids lourd comptant pour environ 70 % du PIB du groupe, était clairement en faveur de l’ouverture. Mais l’Inde, autre locomotive économique qui se méfie des ambitions de son rival chinois, avait des réserves. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, avait rappelé qu’un « consensus » sur les modalités devrait être trouvé. Le processus de décision au sein des Brics requiert en effet l’unanimité.

Selon les observateurs, le Brésil craignait également qu’une expansion ne « dilue » sa propre influence, à la fois à l’échelle mondiale et au sein du bloc.

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Les Brics ont réaffirmé leur position « non alignée » lors du sommet, à un moment où le conflit en Ukraine accentue les divisions. Les États-Unis, quant à eux, ont déclaré ne pas voir dans les Brics de futurs « rivaux géopolitiques » et vouloir maintenir de « solides relations » avec le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud.

(Avec AFP)

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