Au Gabon, entre gueule de bois et vestes retournées, le PDG face au coup d’État
Lundi 4 septembre, lors de la cérémonie d’investiture de Brice Clotaire Oligui Nguema, les cadres et anciens ministres du Parti démocratique gabonais ont répondu présent. Alors qu’ils assistaient au glas du règne de leur maison, l’heure est à l’expression des regrets.
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Le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a été investi président par intérim du Gabon, assiste au défilé de la Prytanée militaire, lors de la parade militaire, à Libreville, le 4 septembre 2023. © AFP
À Libreville, Patrick Eyogo vaque à ses occupations, quelques jours après le coup d’État qui a terrassé Ali Bongo Ondimba et mis fin au règne d’une dynastie et d’une formation politique, le Parti démocratique gabonais (PDG), ancien parti unique et au pouvoir jusqu’au 30 août. Membre du bureau permanent du PDG, il se dit serein, malgré le putsch. Mais ce n’est pas le cas de tous ses camarades. Depuis le coup orchestré par la garde républicaine, les arrestations des cadres du PDG se sont en effet succédé.
Il y a d’abord eu, bien sûr, Ali Bongo Ondimba, placé en résidence surveillée. Puis les membres du cabinet stratégique du PDG, menés par le fils du patron, Noureddin Bongo-Valentin, sa mère Sylvia Bongo-Valentin et leurs proches, toujours en détention. Le secrétaire général, Steeve Nzegho Dieko, n’a pas non plus échappé aux militaires, tout comme d’autres vaillants pédégistes, à l’instar de l’ex-ministre des Sports et de la Jeunesse, Franck Nguema, assigné à résidence. Accusés de « détournement massif des deniers publics, malversation financière internationale en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », beaucoup pourraient passer par la case prison.
Resserrer les rangs…
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