Coup d’État au Gabon : Raymond Ndong Sima nomme son gouvernement

Le nouveau Premier ministre a formé, ce samedi 9 septembre, un gouvernement mixte de transition.

Capture d’écran de l’intervention télévisée de Raymond Ndong Sima, le Premier ministre de la transition, pour annoncer son gouvernement, le 9 septembre 2023. © AFP PHOTO / GABON 24

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Publié le 9 septembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Deux jours après sa nomination à la primature gabonaise, poste qu’il connaît bien pour l’avoir déjà occupé entre 2012 et 2013, l’ancien opposant à Ali Bongo Ondimba, Raymond Ndong Sima, a présenté son gouvernement à la télévision nationale.

Ce nouvel exécutif, dévoilé ce samedi 9 septembre, compte à la fois des militaires et des civils, ainsi que l’avait annoncé la charte de la transition, dont le contenu a été rendu public cette semaine. D’après ce texte, aucun des membres de ce gouvernement ne pourra se présenter aux élections prévues à l’issue de la transition – dont la durée n’est toujours pas connue.

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Alternance 2023, grands absents

Le gouvernement de Raymond Ndong Sima ne comprend aucun de ses anciens pairs d’Alternance 2023, la coalition qui a soutenu la candidature d’Albert Ondo Ossa à la présidentielle du 26 août. Le Premier ministre a néanmoins porté son choix sur plusieurs visages connus de la politique gabonaise, dont Paul-Marie Gondjout, ex-cadre de l’Union nationale (UN) de Paulette Missambo, qui est nommé garde des Sceaux.

Également opposé à Ali Bongo Ondimba, l’analyste Mays Mouissi obtient, lui, le portefeuille de l’Économie et des Participations, tandis que l’ambassadeur du Gabon au Sénégal, Régis Onanga Ndiaye, devient ministre des Affaires étrangères.

Certains membres du gouvernement d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, renversé par le coup d’État du 30 août, conservent également une place dans ce nouvel exécutif. C’est le cas d’Hermann Immongault : ancien ministre des Affaires étrangères, il officiera désormais comme ministre délégué à la présidence de la République chargé de l’Intérieur et de la Sécurité. C’est aussi le cas de Camélia Ntoutoume Leclercq, qui conserve l’Éducation nationale.

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Des militaires, qui devront, d’après la charte de la transition, « réintégrer leurs corps d’origine à la cessation de leurs fonctions ministérielles », font leur entrée au gouvernement. Le lieutenant-colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, déjà porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), devient ainsi ministre des Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le colonel Maurice Tossuet se voit, quant à lui, confier les Eaux et forêts et la Protection de l’environnement.

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