Au Burkina Faso, la suspension de Radio Oméga est levée

Le gouvernement burkinabè a annoncé l’arrêt de la suspension de la radio privée Oméga à compter du 11 septembre. Elle avait été interrompue il y a un mois, après l’interview d’un opposant au régime militaire au Niger.

La radio privée Oméga avait été suspendue le 10 août dernier après la diffusion d’un entretien « émaillé de propos injurieux à l’encontre des nouvelles autorités nigériennes ». © LUCA PISTONE / NOTIMEX / Notimex via AFP

Publié le 11 septembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement de transition burkinabè a annoncé dimanche 10 septembre la levée de la suspension de Radio Oméga, l’une des plus écoutées du pays, dont la diffusion avait été interrompue il y a un mois, après l’interview d’un opposant au régime militaire au Niger.

Le gouvernement a annoncé « la levée de la mesure de suspension de la diffusion des programmes de Radio Oméga à compter du 11 septembre », a indiqué dans un communiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo. Il a « examiné avec beaucoup d’attention la requête formulée par l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) à la demande de Radio Oméga et entendu l’argumentaire selon lequel “l’équipe de la radio a tiré les leçons de cette sanction” dont elle a fait l’objet », indique-t-il.

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Discours médiatique compromettant

Selon Jean-Emmanuel Ouédraogo, « le gouvernement demeure attaché à la liberté d’opinion et de presse ainsi qu’à l’exercice responsable du métier de journaliste ». Le ministre a toutefois interpellé les « organisations professionnelles des médias sur l’exigence d’un discours médiatique qui ne compromette pas les chances de notre victoire collective contre les forces du mal et de domination des peuples du Sahel ».

Le groupe Oméga médias, propriétaire de la radio appartenant au journaliste et ancien ministre des Affaires étrangères Alpha Barry, avait saisi le Conseil d’État pour contester la suspension survenue le 10 août « au nom de l’intérêt supérieur de la nation ». Cette suspension faisait suite à la diffusion d’un entretien avec le porte-parole d’un mouvement récemment créé au Niger, qui souhaite rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet.

Les autorités de transition du Burkina Faso, arrivées au pouvoir par un coup d’État il y a un an, ont très rapidement affiché leur solidarité avec les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger. Plusieurs médias ont été suspendus au Burkina ces derniers mois, notamment les français LCI, RFI et France 24. Début avril, les correspondantes des quotidiens Libération et Le Monde avaient été expulsées.

(Avec AFP)

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