Au Zimbabwe, le fils et le neveu d’Emmerson Mnangagwa entrent au gouvernement

Le fils du président devient délégué aux Finances, tandis que son neveu hérite du portefeuille du Tourisme.

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, le 18 mai 2023. © Jekesai NJIKIZANA / AFP

Publié le 13 septembre 2023 Lecture : 1 minute.

Deux Mnangagwa ont fait leur entrée au gouvernement. Le fils et le neveu du chef de l’État, réélu pour un second mandat fin août au terme d’un scrutin contesté, ont prêté serment mardi 12 septembre. La nouvelle équipe gouvernementale compte plus de vingt ministres et dix ministres délégués.

Son fils de 34 ans, Kudakwashe David Mnangagwa, devient délégué aux Finances. Il épaulera le ministre Mthuli Ncube, qui conserve son poste en dépit des critiques de l’opposition l’accusant d’être responsable du marasme économique et de l’inflation galopante dans le pays.

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« Le pire gouvernement depuis l’indépendance »

« Cette nomination m’a vraiment surpris. Pendant toute la journée hier, je ne pouvais pas y croire », a déclaré Kudakwashe David Mnangagwa à la presse, peu après sa prestation de serment. Le neveu du président, Tongai Mnangagwa, 45 ans, hérite pour sa part du Tourisme.

« Composé d’amis [de Mnangagwa], de membres de sa famille, de soutiens fidèles et de personnalités parmi les moins qualifiées, le gouvernement est le pire depuis l’indépendance en 1980 », a réagi Promise Mkwananzi, porte-parole du premier parti d’opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC).

Intimidations

Partisan d’une ligne dure et poids-lourd du parti au pouvoir depuis l’indépendance, la Zanu-PF, Emmerson Mnangagwa avait succédé à Robert Mugabe, écarté en 2017 à la suite d’un coup d’État.

Les Zimbabwéens se sont rendus aux urnes les 23 et 24 août pour choisir leur président et leurs députés. La bataille opposait principalement la Zanu-PF à Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans. Emmerson Mnangagwa a été réélu avec 52,6% des suffrages exprimés, contre 44% pour Nelson Chamisa, qui avait revendiqué la victoire.

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Les observateurs internationaux ont souligné de « graves problèmes » affectant la « transparence » du scrutin : des électeurs étaient introuvables sur les listes, quand d’autres ont été la cible d’intimidations.

(Avec AFP)

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