Retour d’Air France au Mali : Assimi Goïta met le hola 

Au lendemain de l’annonce de son retour à Bamako, la compagnie française a dû rétropédaler, faute de droits de vol. Le directeur général de l’Anac, qui lui avait donné les autorisations, a été limogé. 

Air France avait validé, le 10 octobre, la reprise de ses activités au Mali. © Urbanandsport / NurPhoto / NurPhoto via AFP.

Air France avait validé, le 10 octobre, la reprise de ses activités au Mali. © Urbanandsport / NurPhoto / NurPhoto via AFP.

NELLY-FUALDES_2024

Publié le 11 octobre 2023 Lecture : 2 minutes.

Alors que le retour d’Air France au Mali avait semble-t-il été validé par les plus hautes instances de la junte, est-ce la décision de la compagnie française, le 10 octobre, d’annoncer elle-même son retour au Mali, après plus de deux mois d’absence, qui a déplu ?

Toujours est-il qu’au lendemain de cette décision, et deux jours avant le début annoncé des opérations, c’est le branle-bas de combat à Bamako, où le colonel Drissa Koné, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), qui avait à ce titre paraphé avec la direction générale de l’aviation civile française un nouvel octroi de droits de trafic à la France, vient d’être limogé.

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Quant à l’accord, il est tout bonnement annulé : selon Kassim Traoré, le journaliste malien à l’origine de l’information – dont Jeune Afrique a eu confirmation –, la décision a été prise « sans consultation de la hiérarchie ».

Destination toujours classée rouge

Air France avait validé, le 10 octobre, la reprise de ses activités au Mali, à raison de trois vols par semaine. Elle devait pour cela passer par l’affrètement d’un avion loué avec son équipage à la compagnie portugaise EuroAtlantic Airways, le pays restant classé en zone rouge par le ministère des Affaires étrangères français. « Selon cette classification, il est déconseillé aux ressortissants français, y compris au personnel navigant des compagnies aériennes, de se rendre dans le pays », avait indiqué la compagnie à Jeune Afrique, tout en évoquant des problématiques de gestion de flotte.

La compagnie Air France souhaite également "reprendre au plus vite sa desserte vers le Burkina Faso". © URBANANDSPORT/NurPhoto via AFP

La compagnie Air France souhaite également "reprendre au plus vite sa desserte vers le Burkina Faso". © URBANANDSPORT/NurPhoto via AFP

Le ministre des Transports et des Infrastructures malien, qui a pris le relais sur le dossier, a annoncé, le 11 octobre, par voie de communiqué, que « l’Autorité aéronautique nationale du Mali examine présentement la demande de reprise des vols formulée par la compagnie aérienne Air France », les vols de la compagnie demeurant « suspendus pendant cette procédure d’examen du dossier ».

« Le ministre rappelle que les vols ont été unilatéralement suspendus par la compagnie, sans informer au préalable, de manière convenable, les autorités et les clients », ajoute le communiqué. « [À la suite des] demandes complémentaires des autorités maliennes, la reprise des vols Air France de et vers Bamako est reportée jusqu’à nouvel ordre », indique simplement Air France pour sa part.

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La compagnie française avait également annoncé travailler « en étroite collaboration avec les autorités burkinabè afin de reprendre au plus vite sa desserte vers le Burkina Faso », dont elle a également suspendu la desserte, le 7 août dernier. Sa liaison vers le Niger, elle, reste « suspendue jusqu’à nouvel ordre ».

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