Guerre Israël-Hamas : les manifestations se multiplient dans les capitales arabes

Après le bombardement d’un hôpital à Gaza qui a fait des centaines de morts, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Tunis, Rabat, Amman ou Damas pour dénoncer le soutien des pays occidentaux à Israël et leur indifférence au sort des Palestiniens.

Manifestants rassemblés devant l’ambassade de France dans le centre de Tunis, le 18 octobre 2023. © FETHI BELAID / AFP

Manifestants rassemblés devant l’ambassade de France dans le centre de Tunis, le 18 octobre 2023. © FETHI BELAID / AFP

Publié le 18 octobre 2023 Lecture : 2 minutes.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés ce 18 octobre devant l’ambassade de France à Tunis pour exprimer leur colère contre la frappe meurtrière sur l’hôpital al-Ahli Arabi de Gaza qui a fait, la veille au soir, des centaines de morts. Les pays arabes, dont la Tunisie, accusent Israël d’avoir mené cette frappe. Tel-Aviv a démenti, en imputant la responsabilité au Jihad islamique, un autre groupe palestinien.

« Alliés des sionistes »

« Le renvoi de l’ambassadeur (de France) est un devoir », « Les Français et les Américains sont des alliés des sionistes », ont notamment scandé les manifestants. Un autre rassemblement était prévu en ce 18 octobre devant le siège de l’ambassade américaine et des manifestants se sont également regroupés à Bizerte (nord), Sousse (est), Sfax (centre), Kairouan (centre) et Gabès (sud).

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Lors d’une réunion du conseil de la sûreté nationale, le président tunisien Kaïs Saïed a dénoncé « un silence international » sur les « génocides » perpétrés, selon lui, par l’armée israélienne contre les Palestiniens.

Au Maroc, où des manifestations sont également en cours en ce 18 octobre, les médias indiquent que le personnel du bureau de liaison d’Israël à Rabat a été évacué par crainte pour sa sécurité. D’autres pays continuent à réagir officiellement au bombardement de l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza, qui aurait fait près de 500 victimes. En milieu d’après-midi, la Turquie a décrété un deuil national de trois jours tandis qu’en Jordanie, 5 000 manifestants environ se sont réunis à proximité de l’ambassade d’Israël, à Amman. « Pas d’ambassade sioniste sur le territoire jordanien », scandaient les manifestants en brandissant des drapeaux palestiniens.

« Massacres en série »

Au Liban, des centaines de personnes ont pris part à une manifestation à l’appel du Hezbollah dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, brandissant des drapeaux palestiniens et du parti chiite. « Ce qui se passe à Gaza n’est pas un conflit ou une guerre (…) des massacres en série sont commis », a déclaré un haut responsable du mouvement, Hachem Safieddine. « Les Israéliens tenteront de cibler davantage d’hôpitaux, de personnel paramédical, secouristes et d’habitants de Gaza sans sourciller afin d’en expulser » les habitants, a-t-il ajouté, avant de mettre en garde Israël contre un tel « projet ».

À Damas, la capitale syrienne, des centaines de personnes brandissant des drapeaux palestiniens se sont rassemblées près du Parlement, nombre d’entre elles portant des t-shirts à l’effigie du président Bachar al-Assad. Des milliers d’Égyptiens battent également le pavé mercredi dans différentes villes du pays, où manifester est habituellement illégal, selon des images diffusées par des médias locaux et sur les réseaux sociaux.

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(Avec AFP)

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